Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Que fait la Métropole des deux millions d’euros de dons ?
La Métropole a annoncé hier qu’elle avait récolté pour près de deux millions d’euros de dons depuis le lancement de la campagne, le 5 octobre. Cela comprend 528 787 euros en numéraires et 1 437 855 euros en nature. Comment ont-ils été gérés ? On fait le point.
Où va l’argent ?
■
« Le suivi de la collecte est fait sur un compte au trésor spécifique et dédié », répond la Métropole. Deux agents se consacrent à cette mission de collecte. Le tout est contrôle par le Trésor public.
Comment est-il distribué ?
■
Le 16 octobre, le Conseil métropolitain a décidé de la création d’une commission spécifique pour étudier l’attribution des sommes. L’organisation matérielle de cette commission spécifique a été confiée au CCAS de la Ville de Nice qui, au travers de sa Commission permanente, dispose de la compétence et du savoir-faire nécessaire en matière d’attribution d’aides. « L’intégralité de la collecte sera exclusivement utilisée pour soutenir les sinistrés de la tempête Alex, résidant au sein de communes de la Métropole Nice-côte d’azur, et reconnues en état de catastrophe naturelle par arrêté interministériel » (lire en pages suivantes).
Pourquoi des dons matériels ont-ils été distribués ailleurs que dans les vallées ?
■
La question avait fait polémique sur les réseaux sociaux à plusieurs reprises : pourquoi des dons matériels (nourriture, vêtements...) ontils été attribués à d’autres causes que les vallées. Parce que les besoins étaient pourvus explique la Métropole : « À la suite de l’appel lancé par la Métropole, les dons ont afflué au Palais Nikaïa. Ces dons ont été largement distribués dans les vallées, autant que de besoin, en lien avec les communes, les associations et les centres communaux d’action sociale. Au fur et à mesure la Métropole a ciblé l’appel aux dons pour répondre au mieux et en temps réel aux besoins des sinistrés. Toutes les communes ont été approvisionnées selon leurs besoins et demandes. Les maires des communes sinistrées ont alerté la Métropole sur le fait que leurs besoins avaient été couverts et qu’ils n’arrivaient plus à stocker et à gérer ces dons tant les volumes étaient importants. Les routes ayant commencé à rouvrir, les supermarchés et les commerces des communes ont recommencé à être livrés. Afin d’éviter de leur faire de la concurrence et en concertation avec les communes, les livraisons de denrées périssables par exemple ont été suspendues. »
Qui en a finalement bénéficié ?
■
Une délibération adoptée à l’unanimité en Conseil métropolitain, le 16 décembre, « a mis à disposition des banques alimentaires, associations caritatives et humanitaires, fondations et centres communaux d’action sociale la part restante des biens déposés et collectés sous forme de dons au Nikaïa, notamment les produits avec des dates courtes et périssables et des produits d’hygiène ».
Ces structures « connues pour leur sérieux, ont ainsi recensé les personnes dans le besoin comme les familles fragilisées par la crise de la Covid-19, aux étudiants ou les seniors en difficulté. »