Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Millions d’euros
Le « préfet tempête » : vingt-cinq libérés début
« D’ici la fin de l’année ou début 2021, nous aurons examiné les demandes d’avance de financement des travaux d’urgence, et libéré 25 millions d’euros. Les collectivités territoriales avaient jusqu’au 9 décembre pour transmettre leurs dossiers, il faut le temps de les instruire » avance Xavier Pelletier. « Une mission va rédiger le premier rapport décrivant l’étendue des dégâts, ce sera le premier pilier du processus de reconstruction. » En réponse à l’observation du président du Département, le préfet délégué à la reconstruction des vallées affirme que, si 170 millions d’euros doivent être débloqués, le code général des collectivités territoriales limite dans un premier temps les versements à 20 % du montant des demandes éligibles.
« Ce financement va évoluer à la hausse. L’engagement de l’état va effectivement être massif, au vu du montant des dégâts à indemniser ». Cela se fera via divers outils de financement.
Entre autres, « la dotation de solidarité attribuée en cas de catastrophe naturelle et de perte d’infrastructures, le fonds Barnier pour les biens à détruire et à racheter…
L’état a déjà sollicité un fonds de solidarité de l’union européenne. Il y aura des contractualisations entre État et collectivités territoriales pour compléter le dispositif. Quant au fonds de péréquation qui aide des départements plus pauvres, nous allons réétudier le niveau de participation au titre de la solidarité, qui a fait l’objet d’un échange parlementaire non abouti. Un plan de relance est aussi prévu, avec d’autres dispositifs d’aménagement du territoire… »
Une certitude pour le représentant de l’état : « Tout le monde a envie que ça aille vite, mais le processus va être long. Il faut prendre le temps de l’analyse, ne pas reconstruire sur des terrains instables. L’effet ricochet des glissements de terrain dus à la tempête Alex se fait encore sentir comme l’atteste le dernier arrêté… La reconstruction se fera dans la durée, les financements s’étaleront sur quatre à cinq ans. Enfin, on est en train de réétudier les documents d’urbanisme, les plans de prévention des risques en fonction des effets de la catastrophe. Les élus vont recevoir un porter à connaissance sur ces zonages. De quoi réfléchir à la reconstruction. »