A Contes, le sol urbain se customise !

Depuis quelques jours, le bitume du centre-ville contois et celui du vieux village offrent un spectacle peinturluré et nouveau à qui foule le pavé de ces quartiers populaires.

Des plaques d’égout, quelques couvercles de gaz et les regards de chaussée ont été pris d’assaut par deux artistes bien connus des Contois : la responsable du pôle culture, Anouk Gasiglia et son compagnon, Emmanuel Lejeune ont customisé plus de 30 unités de mobilier urbain au sol à l’aide peinture et de verni.

Du street-art au sol

Une performance colorée à ciel ouvert qui prend forme sous les yeux de certains badauds qui ont décidé de s’y mettre aussi à coups de feutres et de craie. Mais comment en vient-on à devenir « crayeur de rue » dans les Paillons ? « L’idée m’est venue lors du second confinement pour occuper ma fille. J’ai été inspirée par les oeuvres de quelques instagrameurs comme @Les trottoirs ou par ce genre de tendances exploitées par des artistes au Japon. Lola a peint la toute première plaque avec son papa sans autorisation de la mairie, en face de chez nous » en rit encore la cadre territoriale également responsable du patrimoine communal.

La suite ? « J’en ai informé l’adjoint à la Culture, Armand Gasiglia, et on a convenu que le lien serait fait avec l’expo de la médiathèque ‘‘un confinement arc-en-ciel’’. On va même préparer avec nos équipes un jeu de piste autour du thème et imprimer un petit memory ».

Un art graphique emprunté au street art et qui redonne vie aux urbanités délaissées. Loin d’être anodin, cet élan se résume dans les propos de l’élu délégué aux affaires culturelles : « On a voulu, dans cette période réglementée, mettre de la couleur sur ce que l’on piétine sans y prêter attention comme beaucoup de ces petites choses qui font notre quotidien. Un parcours original est né à Contes, de la Grave au centre historique perché ».

Et aux dernières nouvelles, le duo picturo-graphique a vu ses rangs s’agrandir avec l’arrivée de nouveaux volontaires.

(Photo O. F.) Baisser les yeux et découvrir le sol urbain sous l’angle du street-art. C’est le défi réussi par Anouk et Emmanuel dans les rues de Contes