Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
L’audi A Sportback met la barre très haut
Changements esthétiques minimes, mais intérieur moderne en phase avec une dotation très high-tech : l’audi A3 évolue plus qu’il n’y paraît. Une compacte premium particulièrement aboutie
Quoi de neuf ?
Depuis le lancement de la première « petite » Audi en 1996, cinq millions d’a3 ont été lâchées sur les routes du monde. Un succès qui ne se dément pas pour cette compacte chic dont la quatrième génération vient de faire son apparition. Extérieurement, l’a3 grandit légèrement (+ 3 cm) et bombe le torse avec une face avant plus agressive et des flancs musclés. Une évolution qui ne déstabilisera personne. Surtout, elle ne donnera pas aux propriétaires de l’ancien modèle le sentiment d’être déclassés par l’arrivée d’une nouveauté qui renverrait leur chère Audi au rang de vieillerie. Proposée à l’origine uniquement en trois portes, la nouvelle A3 abandonne cette configuration, laissant désormais uniquement le choix entre la consensuelle 5 portes Sportback et la berline à malle, plus grande de 16 cm. Peu prisée en France, celle-ci constitue pourtant une alternative intéressante à la grande soeur A4, beaucoup plus chère.
À bord
Pour employer un vilain mot à la mode, c’est disruptif ! Beaucoup moins sage qu’à l’extérieur, le changement est très visible à l’intérieur. Arrêtes saillantes, dessin des contre-portes torturé : l’a3 change clairement de registre. L’ensemble fait à la fois moderne et high-tech, ce qui ferait presque oublier une qualité de matériaux très légèrement en retrait par rapport à la génération précédente. Le nouvel écran multimédia est mieux intégré qu’avant, le virtual cockpit toujours aussi spectaculaire et l’ergonomie impeccable. En finition S-line, les sièges sport avec longueur d’assise réglable sont particulièrement agréables. Enfin, l’équipement n’oublie rien des derniers raffinements high-tech exigés sur un modèle premium.
Au volant
À l’issue de deux semaines au volant de l’a3, pas facile de se résoudre à rendre la clé. Confort, gabarit, équilibre routier, aspects pratiques, cette compacte met vraiment la barre très haut, se hissant au niveau de rivales de gammes supérieures. À la fois plus dynamique et plus confortable qu’avant, elle se montre aussi plus efficace et plus sobre. Très linéaire, mais suffisamment vif, le 1.5 essence TFSI de 150 ch embarque une hybridation légère de 48 volts. Cette technologie ne permet pas de rouler en mode tout électrique, mais vient épauler efficacement le moteur. Elle permet aussi d’économiser un bon demi-litre au cent. Revers de la médaille : ce système de récupération d’énergie provoque une sensation un peu curieuse, mais absolument pas dangereuse, au freinage. Côté comportement routier, c’est le sans-faute, avec un train avant rivé au sol et une agilité qui permet de s’amuser sur les portions sinueuses où la boîte robotisée S-tronic 7 fait aussi merveille.
Côté finances
En matière de tarifs, Audi justifie le positionnement premium et la dotation généreuse de l’a3 dont le catalogue d’options est toujours aussi fourni. Affichée 39 150 €, notre version d’essai remarquablement équipée atteint tout de même 52 010 € avec les suppléments. On se consolera avec des niveaux de consommation qui vont de très raisonnable sur cette version essence à ridiculement bas en diesel qui, quoiqu’on en dise en ces temps où on ne jure que par l’électrique ou l’hybride, demeure très attractif.