Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

On ira tous au Paradis !

Rien n’arrête la révélation Andrée Grise. Cette artiste autodidact­e, bientôt maman de quatre enfants, signe un album, plein de soleil et d’optimisme. Un moment de grâce, porté par sa foi

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Andrée Grise, c’est une soul woman. Un ange du gospel. Tombé du ciel. Pour déplier les âmes. Réanimer les coeurs. Électriser les corps... C’était une enfant. Née pour chanter. Comme une évidence. Une musique sans frontière. À la croisée de ses origines : camerounai­se, française, togolaise, ukrainienn­e. Un mélange des cultures synonyme de voix arc-en-ciel... Andrée Grise, c’est une maman. De trois lutins. Bientôt quatre. Au four et au moulin. Au micro et à la guitare...

Que rien n’arrête. Ni les devoirs, ni les pleurs. Sûre de sa bonne étoile. Épinglée, au temps de l’enfance, dans sa chambre parisienne. Scène improvisée de ses doux rêves...

« À cette époque, je ne me rendais pas compte de ce que ça voulait dire être chanteuse. Du processus. Je chantais innocemmen­t. J’avais des 45 tours en pagaille. Je regardais les clips, français, étrangers... ». C’était le temps de l’insoucianc­e. De l’innocence. Du tout est possible. Même l’impossible. Sauf que l’autodidact­e a ensuite essuyé les plâtres des murs du spectacle. Si hauts. Si épais. « Oui, ça a été compliqué. Mais j’étais déterminée. » À se faire une place au soleil. Avec ses mots. Ses mélodies. En solo mais pas en solitaire. Elle s’est donc entourée d’un essaim au nectar subtil avec les Bruno Bongarçon (guitare), Jean-claude Ghrenassia (contre-basse), Amar Mohali (percussion­s) ou Jean Marc Reyno (choeurs).

Sans oublier le réalisateu­r de l’album, le pianiste Khalil Maouene. De son deuxième album, baptisé comme une évidence pour elle, Demain, j’irai mieux.

Le premier, Une femme qui croit en Toi, ayant été récompensé en 2017 du trophée de la meilleure chanson de l’année aux Angels Music Awards à l’olympia. Enfin, l’anxiété a laissé place au bonheur d’être artiste. Légitime. Ce dont elle a parfois douté. Ce dont elle doute encore. Après un parcours tortueux. Alors que sa plume et sa voix font merveille de A genoux à Pluie d’étoiles. Un quartier de poésie partagé avec Youssoupha. Une évasion sur leur presqu’île forte de valeurs humaines. Maquillée de sens en exil... « Un respect s’est noué entre nous deux. La chanson lui a plu et voilà. » Le duo s’est lié, à en décrocher un croissant de lune jonquille. « J’espère qu’on fera encore des choses ensemble.. .»

A cappella. À la tendresse aiguisée d’une gratte à cordes. Il y a peu apprivoisé­e. En studio. À la scène. Andrée ne s’interdit aucun paradis. Vaste étendue de sa foi. Battement de chacun de ses pas...

« Je vais vers ce qui nous nourrit. Je remercie chaque jour la vie, Dieu. L’optimisme est mon ministère !» Il la porte. La pousse. À se dépasser. À faire connaître son univers. Pop. Jazzy. Avec un petit air de Terry Moïse dans les mélodies. Un sérieux bagage en somme pour cette passagère de l’amour...

« Les épreuves, je les dépasse. Je me nourris des victoires. Profondes. Dieu m’y aide. Il est un peu ma colonne vertébrale. » Son arbre fruitier. Son sentier dans la nuit. Sa boussole. « aussi Charles Aznavour ou Jeanjacque­s Goldman (pour les textes

Je vais vers ce qui nous nourrit. Je remercie chaque jour la vie, Dieu. L’optimisme est mon ministère”

Quand je suis sur scène, je ne pense plus à rien. Je vis ce moment comme si c’était le dernier... ”

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