Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Il est heures, l’heure de rentrer
2021 commence comme 2020 a terminé, sous la menace d’une nouvelle flambée de l’épidémie de Covid19 que les autorités tentent d’empêcher avec un couvre-feu renforcé, comme dans les Alpes-maritimes
Mardi, vingt départements avaient été évoqués par le ministre de la santé, Olivier Véran, pour un renforcement du couvre-feu. C’est finalement dans quinze d’entre eux qu’il sera avancé à 18 heures, à partir d’aujourd’hui, a annoncé le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, lors d’une intervention dans le 13 heures de TF1 hier. Alpes-maritimes, Hautesalpes, Ardennes, Doubs, Jura, Marne, Haute-marne, Meurthe-et-moselle, Meuse, Haute-saône, Vosges, Territoire de Belfort, Moselle, Nièvre et Saône-et-loire vont donc tirer le rideau dès 18 heures ce soir.
Tolérance les premiers jours
Le porte-parole a précisé qu’en « ce week-end de retour de vacances et dans ces premiers jours (...) une très grande tolérance » serait de mise. L’aube, le Haut-rhin, l’yonne, l’allier et l’ardèche, autres départements dans lesquels un couvre-feu avancé était pressenti, ne figurent pas dans cette liste. « Le virus continue à circuler en France (...) avec une disparité entre les territoires », a expliqué Gabriel Attal, tout en ajoutant que cette « liste des quinze » serait révisée dans une semaine. Et «sila situation était amenée à se dégrader davantage dans certains territoires, nous prendrons les décisions qui s’imposent », a-t-il ajouté, anticipant la possibilité d’un éventuel reconfinement. De manière pratique, les personnes souhaitant sortir de chez elles en raison d’un motif valable devront
utiliser « la même attestation que celle que connaissent les Français actuellement pour le couvre-feu à vingt heures » a précisé Gabriel Attal.
Culture, pas d’ouverture
L’autre annonce faite par le porte-parole n’a fait que confirmer les craintes du monde de la culture : théâtres, cinémas... ne pourront pas rouvrir le 7 janvier, date prévue initialement pour le prochain point sur les conditions sanitaires. Enfin, alors que trois millions de personnes ont été vaccinées aux États-unis, un million au Royaume-uni, le gouvernement d’emmanuel Macron a dû faire face à de nombreuses critiques sur la stratégie vaccinale mise en place, notamment sur sa lenteur.
Si en début de semaine les membres du gouvernement assumaient cette lenteur, hier, il n’était plus question que de « montée en puissance » et bel et bien d’ «accélération ».
Dans une déclaration surprise peu avant les voeux présidentiels de jeudi soir, le ministre de la Santé Olivier
Véran avait annoncé une accélération, en ouvrant dès lundi la vaccination aux soignants de plus de 50 ans, qui initialement ne devaient être vaccinés que dans un second temps. La pression politique n’a pas cessé sur le gouvernement depuis une semaine. Unanimement, les oppositions se sont entendues entre elles pour appeler le gouvernement à accélérer la manoeuvre. Certains parlementaires LR, dont Éric Ciotti, député des Alpes-maritimes, ont réclamé l’audition prochaine d’olivier Véran devant la mission d’information sur la gestion de l’épidémie.