Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
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Un jardin un peu barré, complètement loufoque. Un voyage dans un dédale bleu Majorelle où l’on ne croise ni Alice, ni le lapin blanc mais des muses, et, à la fin, une marionnette, aux yeux pleins de cils, enfant de bois qui joue les femmes fatales. Peu de plantes finalement, sauf des cactées et des bambous économes en eau comme le veut la tendance actuelle, dans le » labyrinthe des muses » imaginé par Daniela Donisi, architecte jardinière originaire de Savone en Italie. L’espace est plus conceptuel que végétal.
Ce jardin, explique son auteure, c’est « le parcours initiatique de l’artiste, entre obstacles et inspirations, aridité et luminosité, vert et granit, doute et création ». On y croise des visages de femmes, d’abord esquissés puis pleins, faits de résines peintes, interpellant, parfois presque dérangeants. On y tutoie des pendules qui dansent à la frontière du labyrinthe, des nuages fictifs et la mythologie grecque qui veut que le poète créé à la rencontre de la femme inspiratrice.
Une escale mystique…