Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Une bonne chose de faite
Le RCT a décroché hier une précieuse victoire bonifiée qui conforte sa place parmi les prétendants à la qualification. Rien n’a été vraiment facile ni évident, mais tout s’est bien terminé.
TOULON - TOULOUSE : -
A Toulon (stade Mayol), le TOULON : Toeava (Wulf 65)Cordin,
Rugby club toulonnais bat le Paia’aua, Hériteau,
Stade toulousain 44 à 10 (203). Villière - (o) Carbonel, (m) Serin (cap.) (Takulua 75) - Isa (Lakafia
Match à huis clos. 54), Parisse (Ory 75), Ory - Warion
Arbitre : M. Adrien Descottes. (Douglas 58), Ollivon (Isa 72) Gigashvili
Pour Toulon : 5 essais Cordin (Setiano 56 puis (38), Carbonel (40, 63), Gigashvili 67), Tolofua (Etrillard Villière (56), Serin (73) ; 5 transformations 51), Gros (S. Taofifenua 51). Carbonel (38, 40, 56, 63, 73) ; 3 pénalités Carbonel (22, 26, 43).
Pour Toulouse : 1 essai S. Tolofua (53) ; 1 transformation Ramos (53) ; 1 pénalité Ramos (16).
Exclusions temporaires : Villière (46), Ory (48) à Toulon.
G. Marchand (72) à Toulouse.
TOULOUSE : Marty (Renda 51) A. Bonneval, Mallia, Chocobares, Delibes (Mauvaka 72) - (o) Ramos, (m) Balès (Germain 51)Madaule, S. Tolofua, Elstadt (Youyoutte 51) - Meafou (Tekori 56), Flament (Brennan 61) - Tafili (Ainuu 51), Mauvaka (cap.) (G. Marchand 51), Neti (Castets 51).
d’ailleurs logiquement que le Stade toulousain ouvrait le score par Ramos (0-3, 15e), avant que les Rouge et Noir ne retrouvent un peu d’allant et d’avancée. Sans être géniaux, les hommes de Collazo étaient au moins appliqués et, surtout, se montraient particulièrement réalistes. Carbonel enfilait ainsi deux pénalités pour ramener les siens en tête (6-3, 24e), et le meilleur était encore à venir. Alors que le feu de paille toulousain s’étiolait, les Varois accéléraient. Une première fois, Cordin, décalé en bout de ligne et bien servi par Toeava, les propulsait à 13-3 (37e) et, alors qu’ils pouvaient déjà s’estimer satisfait de la tournure des événements, les Toulonnais, décidément en réussite, trouvaient de nouveau la faille dans les arrêts de jeu, cette fois par Carbonel lancé dans l’axe par Cordin (20-3, 40e). Comment renverser un match en quatre minutes ? Il n’y a qu’à demander aux Toulonnais ! Ces derniers revenaient d’ailleurs sur le pré avec la même réussite et profitaient d’un en-avant grossier de Ramos devant sa ligne pour grappiller trois points de plus en suivant (23-3, 42).
Un semblant de révolte
Dominateurs et sûrs de leurs forces en arrivant, les Toulousains ne faisaient alors plus du tout les malins. Le colosse Maefu tentait de sonner un semblant de révolte en bousculant toute la défense toulonnaise sur son passage et les
Varois se mettaient eux aussi à la faute, ce qui rebattait un peu les cartes – car Villière et Ory se faisaient sortir coup sur coup (44 et 47e). À 13 contre 15, le RCT serrait les rangs et le Stade réinvestissait son camp. Ugo Mola en profitait alors pour coacher et faire rentrer tout son banc pour redonner un coup de fouet à ses couleurs. Et il était tout de suite récompensé par un essai de Tolofua, que Ramos se chargeait de transformer (23-10, 53e). Mais il en fallait plus pour faire rechuter le RCT. Vexés, et peut-être vaguement inquiets, les Toulonnais donnaient un nouveau coup d’accélérateur. Cette fois, c’est Cordin qui voyait un espace béant sur l’aile gauche et envoyait Villière à l’essai d’un service magistral au pied (30-10, 56e). Dès lors, l’issue ne faisait plus vraiment de doute et le RCT pouvait commencer à penser à une éventuelle victoire bonifiée. Et comme les Toulousains, de leur côté, tentaient tout et n’importe quoi, ils n’allaient pas tarder