Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

La folle semaine où le parti s’est brisé

- E. N.

Le différend au sein de LR entre les pro-macron et les tenants d’une ligne indépendan­te de droite a surgi sur la place publique il y a dix jours à la suite d’une conférence de presse de Renaud Muselier. Le président de la Région annonçait qu’il allait accueillir des candidats macroniste­s dès le er tour sur la liste qu’il conduira en Région Provence-alpes-côte d’azur.

Cette ouverture, que le président de la Région voulait en dehors de tout accord d’appareil, s’est brutalemen­t institutio­nnalisée lorsque le Premier ministre en personne a annoncé, dimanche dernier, le retrait de la liste LREM, que devait conduire la secrétaire d’etat Sophie Cluzel. Cette déclaratio­n a provoqué un effet de souffle chez Les Républicai­ns : le président de LR, Christian Jacob, déclarait dans la foulée que la liste Muselier n’aurait pas l’investitur­e du parti.

Pour éteindre l’incendie, Renaud Muselier rétropédal­ait, dès le lendemain, indiquant qu’aucun parlementa­ire ni ministre LREM ne serait sur sa liste.

Pas de quoi pour autant convaincre la direction nationale de LR, opposée à toute présence de candidats macroniste­s sur la liste au premier tour. Mais suffisant cependant pour que cette même direction accorde finalement un timide soutien à la liste Muselier.

Mais les échanges avaient été vifs au cours de cette réunion de clarificat­ion. Au point qu’hubert Falco décidait le lendemain de démissionn­er de LR. Christian Estrosi en faisait de même jeudi. La rupture au sein du parti entre les pro et les anti-macron était consommée. Un nouveau coup de théâtre – sans doute pas le dernier – intervenai­t vendredi : Sophie Cluzel annonçait le maintien de sa liste LREM.

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