Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

« Un sentiment de fierté ! »

Nicolas Faivre d’arcier a donc réussi son pari et permis à Saint-laurent de se maintenir, pour la 3e année consécutiv­e. Presque inespéré, au regard d’un début de saison franchemen­t calamiteux.

- TEXTES : PHILIPPE HERBET pherbet@nicematin.fr

Il a remis de l’ordre dans la maison laurentine. Su trouver les mots pour redonner vie au groupe et ainsi éviter au vaisseau amiral du VBSL de sombrer corps et âme. Mais, pour lui, l’aventure s’arrête là [lire ci-dessous] ! Nicolas Faivre d’arcier, après une ultime victoire (3-0) obtenue face à Clamart, samedi soir, peut donc tirer sa révérence avec le sentiment du devoir accompli…

Samedi soir, était-ce le match le plus abouti de la saison ?

Je ne sais pas, mais en tout cas, le scénario était parfait. On a tenu dans le premier set, su rester au contact, alors que nous étions pourtant légèrement dominés. Mais on a fait la différence sur la fin. Mentalemen­t, et malgré la pression, ce qu’on fait les joueuses, c’est juste exceptionn­el

À aucun moment les filles n’ont semblé douter, en effet…

Elles n’ont jamais craqué, même quand c’était tendu. C’était juste beau !

Après la « sortie de route » à Bordeaux, on ne s’attendait pas à retrouver une équipe si conquérant­e ?

J’avais, moi aussi, quelques doutes. Pas sur l’engagement des joueuses, évidemment, mais on pouvait néanmoins sentir une certaine forme d’usure, mentale et physique. C’est d’ailleurs la raison qui m’a poussé à faire en début de match quelques choix tactiques assez forts. Parce qu’on avait besoin de fraîcheur, d’un peu plus d’énergie.

Deuxième des play-down, c’est juste incroyable ?

C’est surtout un sentiment de fierté ! D’autant qu’on n’est pas certain, au final, que la Fédé ne décide pas de confirmer trois descentes. Maintenant, ça s’est joué aussi à pas grand-chose…

Quel bilan dresser donc de ces play-down ?

Ça a juste été exceptionn­el ! On gagne  matches sur  et, si on enlève ce déplacemen­t à Bordeaux lors duquel on est complèteme­nt passé à côté de notre sujet, les joueuses ont réussi quelque chose d’énorme ! En fait, tout a commencé lors du premier match à Saint-chamond. On a réussi une performanc­e que bien peu avait vu venir. Ça nous a donné la confiance nécessaire pour enchaîner ensuite.

En jetant un regard dans les rétros, il aurait fallu, néanmoins, une boule de cristal pour prédire un tel scénario ?

Carrément ! Mais quand on analyse de plus près les résultats, cela reste malgré tout logique. En fait, on a su mettre en place un niveau de jeu tel, qu’il ne pouvait objectivem­ent pas nous arriver grand-chose. Encore une fois, ce maintien, c’est une énorme fierté. On savait les joueuses capables d’aller le chercher, mais encore fallait-il que ça se traduise sur la taraflex.

D’autant qu’elles auront vécu une saison tout en contrastes… C’est clair !

‘‘ On a vécu des moments exceptionn­els ! ”

Le championna­t a été long et durant les trois quarts de la saison régulière, on était loin du compte. Mais bon ! On s’est redressé petit à petit et ça nous a permis d’aborder dans de meilleures dispositio­ns ces playdown, sur le plan comptable comme psychologi­que. Pour même finir en trombes cet exercice…

Quel a été la « recette » pour redresser la situation de façon aussi spectacula­ire ?

Il a fallu convaincre de ne jamais accepter la défaite, quoi qu’il arrive. Et tout donner sur le terrain. En tant que joueur, j’avais toujours cette ambition de gagner. Car je veux bien perdre, si c’est face à plus fort, mais à condition d’y avoir mis avant toute l’énergie nécessaire. Dans le discours que j’ai voulu faire passer, quand j’ai repris l’équipe, j’ai aussi beaucoup insisté sur le travail. Y compris sur un plan physique, afin de renouer avec certaines valeurs…

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Le coach, ici entouré de ses joueuses. (Photo archives Sébastien Bottela)

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