MONACO A DES RESSOURCES

Les Monégasques se sont imposés, hier, sur la pelouse de Reims (-) grâce à un but du jeune Eliot Matazo. A deux journées de la fin, les hommes de Niko Kovac récupèrent leur troisième place, avec un point d’avance sur Lyon.

Des orages étaient annoncés dans le ciel de Champagne mais à travers les nuages menaçants, le soleil s’est finalement offert une percée audessus du stade Augustedelaune. Dans les têtes monégasques aussi, tout s’est de nouveau éclairé hier après une semaine mouvementée, où il a fallu digérer la défaite contre Lyon et ignorer le contexte propice à la polémique qui en a découlé.

Fort de sa victoire devant Lorient, le rival lyonnais avait chipé samedi temporairement la troisième place mais L’ASM s’est une nouvelle fois montrée hermétique à la pression. Elle connaissait sa mission, puisqu’avec deux points de retard et trois en jeu, les calculs étaient simples. Et elle l’a remplie sans trembler, mais sans briller non plus, contre des Rémois déjà assurés de leur maintien. On ne va pas se mentir, le match d’hier ne restera pas dans les annales. On s’est même plutôt ennuyé, ce qui est plutôt rare avec Monaco cette saison mais pas non plus incompréhensible au regard des absences dans le secteur offensif.

En fait, Niko Kovac a une nouvelle fois dû bricoler sur les ailes puisqu’outre les forfaits de Jovetic, Diop et Diatta et les suspensions de Geubbels et Pellegri, il avait préféré ne pas prendre de risques en laissant les revenants Gelson et Golovin sur le banc.

Matazo, pari gagnant

Avant de leur offrir un peu de temps de jeu au cours de la seconde période, le

Croate a donc sorti un énième lapin de son chapeau de magicien, avec la titularisation du jeune Matazo sur l’aile gauche. Lui évolue plutôt devant la défense normalement et il n’a bien sûr pas tout fait parfaitement hier, mais il a marqué le seul but de la rencontre à la 20e minute, son tout premier en Ligue 1, au terme d’une action d’école menée à deux contre quatre, avec la complicité de

Ben Yedder.

« On est en supériorité numérique, il ne doit jamais y avoir but mais ils ont bien joué le coup, soufflait après la rencontre le défenseur central rémois Wout Faes, enrhumé comme les autres par la fixation du Belge et le centre bien senti de son capitaine.

« C’est une action qu’on travaille souvent à l’entraînement, alors en tant que coach, je ne peux qu’être heureux quand cela fonctionne », savourait lui Niko Kovac. Eliot est un garçon qui travaille dur. Il a mérité d’avoir sa chance et l’a saisie. Il répond toujours présent quand on fait appel à lui. »

L’infirmerie se vide

Le natif de Berlin n’a jamais hésité à faire confiance aux jeunes. Pourquoi s’arrêterait-il alors que ces derniers le lui rendent parfaitement ? Kovac aurait bien sûr préféré ensuite que son équipe se mette à l’abri et verrouille ce résultat pour s’épargner des doutes inutiles, mais malgré trois ou quatre occasions franches, elle n’avait pas les armes ni l’huile dans le moteur pour arracher mieux. Comme le Stade de Reims d’ailleurs.

« Beau ou pas, ce match nous donne la victoire », voulait retenir le coach, pragmatique à raison. Après tout, sa défense s’est rassurée en ramenant un clean-sheet de la Marne après les trois buts concédés face à Lyon et l’infirmerie est en train de se vider. Au meilleur des moments sans doute alors que L’ASM doit hypothétiquement encore affronter quatre matchs en 15 jours, dont possiblement trois contre des équipes du top 6 si elle se qualifie jeudi pour la finale de la Coupe de France (et que Paris aussi la veille). Niko Kovac a appelé ses joueurs à savourer cette fin de saison en apothéose. Or, on sent bien que les Monégasques sont habités par quelque chose d’autre. Plus grand, plus fort. Et pas du genre à faire des sentiments.

Aguilar, Disasi, Tchouaméni et L’ASM ont su parfaitement évité l’écueil rémois.