Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

« Si cela fonctionne, nous l’ouvrirons à d’autres étudiants »

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La crise sanitaire a permis de développer un peu plus le dispositif « Devoirs faits »...

En effet. Le dispositif a été instauré en  par Jean-michel Blanquer [ministre de l’éducation]. Il existait en présentiel, dans une salle de classe avec un prof ou un surveillan­t, et des élèves allant de la e à la e. Avec la crise sanitaire, nous devions éviter le brassage des jeunes. Une version à distance a donc été lancée et c’est un succès. Il y a des avantages : des journées moins chargées pour les collégiens qui prennent ces cours durant la pause méridienne ou le soir, alors qu’ils ont de la route pour rentrer chez eux... Cela permet aussi de créer un vrai lien avec les parents, qui sont près de l’enfant durant le cours. C’est une version ., complément­aire de la première. Nous allons la conserver à l’issue de la crise.

Vous l’avez aussi ouvert aux étudiants...

Oui, maintenant ils peuvent être rémunérés.

Avec la crise, beaucoup d’entre eux ont perdu leur job étudiant ou n’ont pas pu travailler durant l’été. Ça peut vraiment les aider même si ça ne comble pas le salaire qu’ils percevaien­t dans sa globalité.

Pour l’instant, cette rémunérati­on ne concerne qu’une poignée d’étudiants et jusqu’à la fin de cette année scolaire. Comment voyez-vous son évolution future ?

Il est encore trop tôt pour le dire, nous en sommes encore à la phase . C’est un test que nous faisons jusqu’à fin juin. Si cela fonctionne, nous penserons à l’étendre sur la prochaine année scolaire et peut-être même, à offrir cette opportunit­é à d’autres étudiants intéressés, car cela peut créer de vraies vocations. Pour l’instant, c’est ouvert aux étudiants déjà établis dans un travail de tutorat car ils sont déjà formés et connus des établissem­ents.

Comment sont financés ces jeunes ?

Le budget du dispositif « Devoirs faits » est d’environ  millions. Avec le reliquat lié au confinemen­t, toutes ces heures d’accompagne­ment aux devoirs qui n’ont pas été effectuées, nous avons pu obtenir un financemen­t.

Mais si ce système de rémunérati­on perdure, comment seront financés ces étudiants ? Il n’y aura pas de reliquat tous les ans. Non, c’est vrai. Et dans ce cas, nous tâcherons de réfléchir à un autre financemen­t. Mais il est encore un peu tôt pour se projeter.

Vous assistez demain à une visio avec des établissem­ents des Alpes-maritimes ?

Oui, je vais assister une session de « Devoirs faits » à distance. Je vais observer les échanges des collèges Roustan à Antibes, Maurice-jaubert à Nice et La Marquisann­e à Toulon.

PROPOS RECUEILLIS PAR O.V.C.

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