Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Un jeune étudiant de Monaco sera jugé pour avoir tué son chiot à Paris
L’affaire a été révélée ce samedi après-midi par Le Parisien et mis en émoi tout le milieu associatif de la cause animale par la cruauté des faits constatés. Dans un quartier paisible du XVE arrondissement de Paris, un jeune de Monaco, 22 ans et étudiant dans une grande école privée de commerce international, est soupçonné d’avoir battu à mort son chiot, un beagle d’à peine huit mois récemment acheté sur Leboncoin.
« Le dossier de l’année »
Alertée par le voisinage, ce jeudi vers 00 h 30, Police secours a interpellé et placé en garde à vue le présumé tortionnaire dépeint, par la presse nationale, comme « le fils d’un haut fonctionnaire du gouvernement princier » et «unfils
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de bonne famille monégasque ».
Était-il seul au moment des faits ? On l’ignore. Toujours est-il que les preuves semblaient suffisamment accablantes pour qu’il passe la nuit en cellule, au dépôt du tribunal judiciaire de Paris, avant d’être déféré devant un magistrat parisien. «Il n’est pas passé en comparution immédiate, ce qu’on regrette, mais il a été laissé libre pour préparer sa défense en vue de son procès au tribunal correctionnel de Paris (2), sans doute courant juillet, nous a fait savoir, hier par téléphone, Stéphane Lamart, président de l’association éponyme qui a médiatisé l’affaire. Malheureusement, ce type de maltraitance animale est devenu bien trop banal. Par an, on plaide près de 150 fois au tribunal. Mais celuilà, c’est le dossier de l’année 2021 en termes de cruauté… »
« On est surpris par l’intensité des coups et le motif d’une futilité sans nom », embraye Me Patrice Grillon, avocat de l’association. En effet, toujours selon Le Parisien, le maître du chiot aurait justifié, auprès de l’équipage de police venu à sa rencontre, son acte de la sorte : l’animal « l’aurait énervé car il avait mâchouillé la batterie de sa cigarette électronique » .Le jeune homme aurait même essayé de camoufler son acte de folie.
Les cervicales brisées selon l’autopsie
Agonisant, le museau en sang, le beagle n’a pas survécu à ses blessures. Un vétérinaire a constaté, dans la foulée, sa mort. L’autopsie, réalisée à l’école vétérinaire de Maisons-alfort, a révélé que le chiot avait eu les cervicales brisées. L’enquête de voisinage a montré que le jeune résident monégasque était coutumier du fait. Deux enregistrements audios d’un riverain, que Monaco-matin a pu écouter, ont été remis aux enquêteurs. « On entend les hurlements du mec sur son chien et l’agonie du chiot. C’est glaçant », indique une source policière au Parisien.
Profitant du contexte législatif français – une loi pour lutter contre la maltraitance animale doit être votée par les sénateurs (lire ci-dessous) – plusieurs associations de renom se sont portées partie civile. « On veut que la peine soit exemplaire et la plus sévère possible, qu’il y ait une prise de conscience, explique Me Grillon. On sollicitera auprès du tribunal une peine complémentaire : l’interdiction à vie, pour ce jeune homme, de détenir un animal de compagnie. En 2021, peut-on encore accepter ce genre d’actes ? » Contactés, ni le parquet général de Monaco, ni la Sûreté publique n’ont été sollicités par les autorités françaises dans cette affaire.
1. L’un des division.
2. Pour « actes de cruauté et sévices graves envers un animal de compagnie ayant entraîné la mort ». deux parents est chef de