Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Les riverains n’en peuvent plus !

- A.C.

« On n’en peut plus ! »

Dans le quartier de la Frayère, c’est devenu un leitmotiv parmi les habitants désespérés, résidents de la cité comme des résidences environnan­tes. Du moins, de ceux qui osent parler, car

« beaucoup ont très peur de représaill­es. Mais si on ne dit rien, ça ne risque pas de s’arrêter ! Dimanche soir, ils s’en sont même pris au poste de police municipale ! »

Cette quinquagén­aire habite Les Deux Rivières, juste en face de la Frayère, de l’autre côté de l’avenue des Buissons-ardents. Après deux nuits où des containers à ordures ont été incendiés (jeudi et dimanche) et placés au beau milieu de la chaussée, cette dernière craint pour l’avenir.

« Dimanche, ce sont nos propres poubelles que les jeunes cagoulés sont venus chercher. Notre résidence est cernée de bois, on est enclavé, et eux allument des foyers ici et là. Si demain ça brûle, qu’est ce qui va arriver ? Nous, on n’a rien fait à ces trafiquant­s, alors pourquoi viennent-ils nous embêter ? »

« On va au-devant d’un drame »

Même inquiétude de cet autre témoin : « Ces délinquant­s font des va-et-vient à travers la cité, ils sortent cagoulés et n’hésitent plus à mettre le feu devant des entrées de résidence ou contre des transforma­teurs électrique­s. Excédé, on a même vu un retraité sortir un fusil avant de se calmer. Mais si ça continue, on va au-devant d’un drame. Il faut absolument mettre un terme à tout cela : le bailleur social doit expulser ceux qui commettent des nuisances, et la justice doit être impitoyabl­e avec les délinquant­s de la cité, car nous, on en a marre de vivre dans la terreur ! ». disparaîtr­e le mot « police ». Tout un symbole... Cette fois, forces de l’ordre et pompiers ont pu intervenir plus rapidement pour éteindre les foyers, tandis que les incendiair­es masqués prenaient la fuite. Pas de blessé. Pas non plus d’interpella­tion.

« La police n’y est pas bienvenue »

Mais une très grande exaspérati­on, avec des syndicats profession­nels qui montent désormais au créneau. « Ça va durer combien de temps ce foutoir ? », s’indigne Unité SGP Police 06 dans un communiqué. Alliance Police Nationale 06 n’est pas en reste : «Les effectifs mobilisés investisse­nt les lieux chaque jour avec profession­nalisme et déterminat­ion ! ». Et les deux organisati­ons de réclamer, chacune, des renforts d’effectifs pérennes, le classement du départemen­t en secteur difficile et des sanctions exemplaire­s « contre les ennemis de la République ».

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