Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
L’école Ronchèse commémore l’abolition de l’esclavage
Les élèves de CM2 de l’école Ronchèse ont accueilli, hier, Stéphane Diagana, parrain de la journée nationale des mémoires de la traite de l’esclavage et de leurs abolitions.
La question est posée à la craie blanche sur le tableau noir : « Est-ce que l’esclavagiste existe encore aujourd’hui ? » Concentrés, les CM2 de l’école Ronchèse (Nice-centre) s’appliquent à y répondre. « L’esclavage, c’est pas comme avant », avance Victor. Adam est d’accord : « Avant, en Égypte ancienne, il y avait des fouets. Maintenant il n’y a plus de fouets mais, dans des pays, il y a des enfants ou des gens qui sont obligés de créer des casquettes ou des produits pour des entreprises qui font de l’argent ». « Et même qu’ils leur enlèvent leur identité et leur carte visa », renchérit Djavan.
Journée parrainée par Diagana
Les enfants foisonnent d’idées sous l’oreille attentive de l’ancien champion d’athlétisme, Stéphane Diagana, parrain , hier à Nice, de la journée nationale des mémoires de la traite de l’esclavage et de leurs abolitions instituée par le Président
Chirac en 2006. Dans la salle, placardée de slogans antiracistes et de visages de gamins du monde, les élèves sont vifs, pertinents.
« Ils travaillent sur la philosophie depuis le début de Étude personnalisée et gratuite l’année avec l’association SEVE », glisse, fière, la directrice de l’établissement Marie Grimaldi tandis que l’enseignante, Claire Pichon, veille au grain
Le débat s’élargit : racismes, migrants, différences, Droits pour tous ....
Le recteur, Richard Laganier, écoute ces paroles d’enfants souvent plus sages que celle des grands.
Les adjoints au maire, Maty Diouf, déléguée à la Lutte contre les discriminations et Jean-luc Gagliolo en charge de l’éducation aussi. Hochant la tête. Acquiesçant.
« Rester unis contre la haine »
« Pourquoi on fait cette commémoration », interroge Sébastien L’hérondel, l’animateur en « Médiation philo » de cet échange. Une petite main se lève, la réponse fuse : « C’est une date marquante, ce n’est pas un petit événement. Ne pas s’en souvenir, ce serait oublier les gens qui ont donné leur vie pour abolir l’esclavage ». « Oui, conforte Stéphane Diagana, aujourd’hui réduire une personne en esclavage est un déni. Mais il faut toujours rester vigilants : quand il y a des moments compliqués, on peut toujours avoir des mauvais comportements. On doit tous rester unis contre la haine ».
Le sous-préfet Benoît Huber a le mot de la fin. Bienveillant et responsabilisant : « Oui, il y a encore des enfants qui sont vendus dans certains pays. On a de la chance de vivre dans notre système en France. Mais, pour les autres, ce combat contre l’esclavage est un combat qui doit se poursuivre. Notre devoir à nous, adultes, et à vous, enfants d’aujourd’hui et adultes de demain, c’est de continuer ».
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