Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Comment la Nissan Leaf A ÉCRIT SON HISTOIRE À MONACO
Produite à plus de 500 000 exemplaires, la Nissan électrique a fêté ses dix ans au salon Ever, là où tout a (presque) commencé pour elle.
C’était en 2011 à Monaco. Alors que la voiture électrique n’était encore qu’une promesse fumeuse, Nissan présentait la Leaf au salon Ever et invitait les journalistes à la tester. Au cours de cet essai entre Nice et Monaco, nous avions fait connaissance avec la première vraie voiture électrique de nouvelle génération, deux ans avant la sortie de la Renault Zoé. Il faut dire qu’à l’époque, notre expérience de l’électrique se limitait à quelques tours de pâté de maison autour du Mondial de Paris 2010 au volant d’un prototype de Renault Fluence brinquebalant et à l’essai, à la fin du siècle dernier, d’une Citroën Saxo à la carrière aussi courte que son autonomie. Les prix baissent
Lors du premier test de la Leaf, nous avions été agréablement surpris. « Ultra-silencieuse, habitable, lumineuse et confortable, la Nissan Leaf est une invitation à la conduite zen, dans des fauteuils moelleux fabriqués à partir de bouteilles en plastique recyclées », expliquions-nous en mars 2011. Évidemment, l’autonomie de la première Leaf figurait au premier rang des critiques et conversations des journalistes au Café Llorca, à l’étage du
Grimaldi Forum. « Aussi agréable que soit la Leaf, la crainte de voir les batteries déclarer
forfait tourne à l’obsession », estimions-nous. Dix ans plus tard, nous avons retrouvé la Leaf bleue de 2011 sur le stand Nissan du salon Ever. En dépit de ses 85 000 km, l’exemplaire exposé a bien vieilli. Et la comparaison avec la Leaf 2, illustre le chemin accompli depuis dix ans. À sa sortie, le rayon d’action (théorique) de la Leaf était de 160 km seulement. Il atteint aujourd’hui 385 km sur la version la plus puissante e +. « Les progrès sont considérables, pour un prix qui n’a pas bougé »,
souligne Grégory Neve, le directeur véhicules électriques de Nissan. Seule au monde il
y a dix ans, la Nissan Leaf baisse ses tarifs pour faire face à une concurrence devenue pléthorique : moins 1 000 à 2000 euros selon les versions et des offres à partir de 99 euros par mois en LOA jusqu’à fin juin. «Grâceà cet effort, Nissan met fin au fantasme de la voiture électrique chère », sourit Grégory Nève. Une étude Bloombergnef publiée hier lui donne déjà presque raison : dans quatre à six ans, nous promet-on, le prix des modèles essence et électrique sera identique.