Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Toyota prolonge son règne
Frappé par une malchance tenace ces dernières années, le trio de la Toyota n°7 a réussi à conjurer le sort. Conway, Kobayashi et Lopez prolongent le règne de la firme nippone et ouvrent avec brio l’ère des « Hypercars ».
En-fin ! Malchanceuse en 2017, 2019 et 2020, la Toyota N°7 du Britannique Mike Conway, du Japonais Kamui Kobayashi et de l’argentin José Maria Lopez a fini par remporter les 24 Heures du Mans, hier, en dépit d’inquiétudes dans les dernières heures. Avec elle, la marque japonaise s’offre sa quatrième victoire dans la classique mancelle, la quatrième consécutive depuis 2018. La Toyota N°8 du Suisse Sébastien Buemi, du Japonais Kazuki Nakajima et du Néozélandais Brendon Hartley, et l’unique Alpine en lice, la N°36 des Français Nicolas Lapierre, Matthieu Vaxiviere et du Brésilien André Negrao, complètent le podium. Partie en pole position à 16 h 13 samedi, sur une piste détrempée, la N°7 a contrôlé la course. Ni la pluie, ni une crevaison lente dans les premières heures, ni un tout droit dans la nuit, ni des problèmes de ravitaillement dans la matinée hier ne l’ont finalement pas mise en péril.
Ses concurrents non plus. La N°8, triple tenante du titre, n’a pas pu remonter plus haut que sa deuxième place sur la grille, après avoir été accrochée au premier virage.
Les deux autres constructeurs engagés dans la nouvelle catégorie reine des Hypercars, Alpine et Glickenhaus (qui prend les 4e et 5e places) ne sont pas parvenus à mettre les favoris sous pression. Ils n’ont pas bénéficié, non plus, du problème de fiabilité rencontré par les deux Toyota, que l’équipe a su « contourner » pour réaliser ce doublé. Sans grand constructeur comme concurrent depuis 2018, Toyota sera opposée à Peugeot l’an prochain, avant l’arrivée de Ferrari, Porsche ou encore Audi en 2023.
Alpine n’a pas pu rivaliser
Surclassée en performance pure, l’alpine N°36 - engagée dans la catégorie reine avec une ancienne LMP1 adaptée et non une nouvelle Hypercar - voulait « attaquer » et « mettre sous pression » les Toyota pour les pousser à l’erreur. Après un tête-à-queue de Lapierre au troisième tour et une sortie de piste de Vaxiviere peu après 23 h samedi, elle n’a pas été en position de le faire.
L’équipe française, dont on attend de savoir si elle poursuivra l’aventure dans les années à venir, a tout de même égayé une course un peu morne hier matin en se bagarrant avec la Glickenhaus N°708, 4e.
Pour le petit constructeur américain Scuderia Cameron Glickenhaus, qui ne disputait que sa troisième course en endurance, la première au Mans, terminer au pied du podium tient de l’exploit.