Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
PATHÉTIQUE
Des échauffourées ont éclaté après un jet de projectile sur Payet Nice menait 1-0, L’OM a refusé de reprendre le match
A Nice (Allianz Riviera) : match interrompu à la 75e minute.
Arbitre : B. Bastien Spectateurs : 32607
But.- Nice : Dolberg (49e)
Avertissements.- Nice : Lemina (16e), Dolberg (63e), Kluivert (67e), Bard (69e) ; Marseille: Kamara (4e), Peres Petroni (72e)
Nice : Benitez - Atal (Lotomba 7e), Todibo, Dante (cap), Bard Boudaoui, Rosario, Lemina (Thuram-ulien 71e), Kluivert Gouiri, Dolberg Entraîneur : Christophe Galtier
Marseille : Mandanda (cap) Saliba, Alvaro Gonzalez, Luan Peres - Kamara, Gueye (Rongier 57e) - Guendouzi, Gerson Under, Payet, Henrique (De La Fuente 56e) Entraîneur : Jorge Sampaoli
Des scènes désolantes, surréalistes. La dernière de la soirée, un corner impossible à jouer malgré le coup de sifflet de l’arbitre. Parce que les Marseillais ne sont plus sur le terrain. La plupart ont déjà rejoint le bus olympien malgré la décision du Préfet des Alpes-maritimes et de l’arbitre, de reprendre le cours d’une partie gâchée à un quart d’heure de son terme. Electrique dans les tribunes, parfois entre les deux coachs aussi, viril mais correct sur le terrain, le derby est parti totalement en vrille. Par la faute d’une poignée de pseudo-supporters qui n’ont cessé d’envoyer des projectiles sur les joueurs marseillais à chaque occasion. À la 75’, c’est l’étincelle de trop. Touché dans le dos, juste en dessous de la tête, par une bouteille d’eau alors qu’il se dirigeait vers le point de corner, Payet a le tort de répondre en renvoyant l’objet vers la tribune Sud. Les inconscients, pour ne pas dire pire, ont fait le reste en pénétrant sur le terrain pour en découdre avec les Olympiens. Au seul risque de faire perdre le match à leur équipe.
Une immense cohue se créait, dans laquelle aucun Olympien ne cherchait à calmer le jeu non plus. D’alvaro à Guendouzi, en passant par un Sampaoli prêt à se battre, les Marseillais n’ont pas les meilleurs rôles non plus dans cette mascarade. L’un des adjoints olympiens est même l’un des protagonistes les plus violents avec une droite qui a laissé KO un supporter niçois. Débordements inacceptables mais possibles lorsque les mesures barrières ne sont pas prises avec des grillages ou des fossés entre les tribunes et le rectangle vert. Un spectacle épouvantable qui devrait encourager une réflexion autour du manque de sécurité à l’allianz Riviera.
Match perdu pour L’OM ?
L’enthousiasme était profond. L’affiche était belle entre deux collectifs séduisants et dans un stade plein à craquer. Le match était de belle facture. Mais on ne retiendra que le pire dans cette soirée qui devra connaître un épilogue officiel dans les bureaux de la Ligue. Match perdu pour L’OM pour n’être pas revenu sur le terrain ? C’était une hypothèse envisagée par une source de la LFP hier à minuit.
En 2017, le SC Bastia avait vécu pareil incident lors de la réception de l’olympique Lyonnais. Sauf que le match avait, cette fois, été définitivement interrompu à la mitemps suite à une seconde salve d’échauffourées. Les Corses avaient perdu la rencontre sur tapis vert (3-0) et écopé de trois rencontres à huis clos, alors qu’une enquête avait été ouverte pour violence en réunion dans une enceinte sportive pour punir les fauteurs de troubles.
Entre le Gym et L’OM, la cicatrice sera en tout cas impossible à refermer. La rivalité sera profonde et désormais réciproque.
Elle était toujours plus ancrée chez les Niçois, mais les Marseillais garderont inévitablement en mémoire ce triste épisode du 22 août 2021. Les retrouvailles du 20 mars prochain encouragent déjà les pires appréhensions en attendant l’issue donnée à cette triste première manche.