Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Chassé-croisé entre forces de l’ordre et anti-pass, hier à Nice

Certains axes étaient interdits à la manifestat­ion des opposants au pass sanitaire. Une bonne partie de l’après-midi a consisté à forcer (ou non) les barrages de policiers et gendarmes.

- A. L.

Mieux vaut se faire gazer que se faire vacciner. » C’est le slogan qui résume peut-être le mieux l’ambiance qui a régné, hier, dans les rues de Nice, à l’occasion d’une nouvelle mobilisati­on anti-pass sanitaire. Plus qu’une manifestat­ion, on a surtout assisté à un chassé-croisé entre les militants et les forces de l’ordre qui leur faisaient barrage, pendant une grosse partie de l’après-midi. Et dès le départ, place Garibaldi, les meneurs de cortège étaient en désaccord : fallait-il respecter ou non l’interdicti­on de certains axes ?

C’est aussi là le paradoxe : le fait de voir les gendarmes ou policiers se déployer pour leur interdire l’accès à tel ou tel axe ne faisait que galvaniser une partie de la foule, qui se précipitai­t vers eux, en scandant « Liberté », dans une ambiance électrique.

  selon la préfecture,   selon les militants

Un premier, puis un deuxième barrage ont été forcés autour d’acropolis, avant que le cortège n’arrive à la place Masséna. Alors que les forces de l’ordre ont voulu barrer l’accès à Jean-médecin, une partie du cortège l’a contourné, pour revenir par l’arrière. Le barrage a été maintenu, pourtant entouré de part et d’autre. Situation quelque peu ubuesque, mais aussi tendue : hurlements de foule, pression et finalement gaz lacrymogèn­es utilisés une fois, puis deux, avant que le cortège ne finisse par avoir raison du barrage, sous les chants victorieux de « On est chez nous ».

Barrée par un nouveau cordon sur Jean-médecin, la manifestat­ion s’est finalement orientée vers la Prom’, où les rangs ont progressiv­ement fondu, avant de revenir sur la place Garibaldi, vers 18 heures. Selon la préfecture, 2 000 personnes ont défilé, « au plus haut de la mobilisati­on » ; 6 100 selon les manifestan­ts, qui comptent grâce à la distributi­on de gommettes.

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(Photo François Vignola) L’ambiance était électrique, hier, à Nice.

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