Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Immobilier : prix en hausse mais ventes records
La Fnaim Côte d’azur, syndicat des professionnels de l’immobilier, a dévoilé les chiffres des transactions sur douze mois. Les ventes ne se sont jamais aussi bien portées.
Dans les Alpes-maritimes, 27 810 transactions ont été effectuées de mai 2020 à mai 2021, soit une hausse de 8,1 % sur un an. «Unrecord» , résument Cyril Messika et William Siksik, coprésidents de la Fnaim Côte d’azur, syndicat des professionnels de l’immobilier. Les Alpesmaritimes font toutefois un peu moins bien que la moyenne nationale, avec une hausse de 9,8 %, soit 1,13 million de transactions enregistrées.
Sans surprise, Nice concentre un tiers des ventes du département, avec près de 9 000 transactions, suivi de Cannes et d’antibes, puis Cagnes-sur-mer.
Hausse des prix : + 10 % pour les maisons
Devant Grasse et Menton, Le Cannet, « bien placé pour les ingénieurs de Sophia Antipolis », crée la surprise.
« Ces chiffres montrent le dynamisme des villes du département, analyse William Siksik. Ils sont bien sûr liés à l’effet Covid, qui a joué sur le pouvoir d’achat. Les Français ne sortaient plus, ne voyageaient plus, ne pouvaient plus acheter de voitures en raison des longs délais. Ils ont eu envie d’être bien chez eux. » « Après les confinements, l’avènement du télétravail, ils ont eu envie d’une pièce en plus. Des couples se sont séparés et ont vendu leur bien pour en acheter un autre, chacun de leur côté », ajoute Cyril Messika. Hausse de la demande, mais aussi du prix. Entre mai 2020 et mai 2021, le prix au mètre carré des appartements a grimpé de 3,6 %, à 4 258 euros le mètre carré. Pour les maisons, très recherchées en cette période post-confinement, le prix au mètre carré s’envole à 4 905 euros, soit une hausse de 10,6 %.
« La Côte d’azur reste bon marché »
« Auparavant, les gens négociaient les prix. Aujourd’hui les biens partent très vite, d’où la nécessité de bien préparer son dossier. Et la Côte d’azur reste quand même bon marché quand on compare à Aixen-provence, Biarritz ou Lyon », rapporte Cyril Messika.
Sans parler de Paris, où le marché reste très tendu. Avec son aéroport situé en pleine ville, Nice séduit beaucoup de Franciliens qui télétravaillent la moitié de la semaine.
Et les étrangers sont de retour grâce à la vaccination et au passeport sanitaire. Une bonne nouvelle pour le marché haut de gamme. « La demande reste très forte depuis le début de l’année, et les agents immobiliers commencent à rencontrer des difficultés pour la satisfaire. Il faut que le stock se reconstitue », conclut la Fnaim.