Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Une « cyberpatrouille » met la main au collet de pickpockets à Nice
Ce samedi vers 14 h 30, des agents du Centre de supervision urbain (CSU), assis derrière leurs écrans de contrôle, sont alertés par un drôle de manège dans le tramway niçois. Une de leurs « cyberpatrouille » les conduit à s’intéresser à une rame en particulier. Depuis 2015, des caméras de sécurité équipent le tram’ et sont reliées au CSU. Une vingtaine d’agents y surveillent, sept jours sur sept, les caméras de la ville. Ce jour-là, quatre jeunes filles sont dans leur collimateur : elles tournent, observent, suivent des passagers. Alors que le tramway arrive avenue Jean-médecin, elles passent à l’action. Détournant l’attention, elles subtilisent un portefeuille dans un sac.
Deux à trois fois par semaine
Pour brouiller les pistes, les pickpockets en jupon tentent de s’évaporer dans le centre-ville. Elles se débarrassent du portefeuille dans une bouche d’égout à l’angle de la rue de Russie. Problème : elles ne savent pas que les yeux électroniques les suivent à la trace. Et surtout que des patrouilles de la police municipale se rapprochent. Elles sont finalement interpellées à 200 mètres de là, rue Victor-juge.
L’argent dérobé a été retrouvé sur elles. Remises à la police nationale, elles ont été placées en garde à vue à la caserne Auvare et pourraient être présentées en début de semaine devant le tribunal correctionnel, en comparution immédiate. Anthony Borré, premier adjoint de la Ville, s’est réjoui sur Twitter de cette interpellation. « Elle tire son origine de l’observation attentive du réseau de caméras par les agents du Centre de supervision urbain », complète-t-il auprès de Nice-matin. «Si, dans 90 % des cas, les affaires proviennent d’un signalement d’un témoin, deux ou trois interpellations par semaine sont réalisées par l’observation des écrans. »