Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
À Cagnes-sur-mer, le système est rodé et des idées ont germé
Quelque chose de « plus ouvert, moins formel ». À Cagnes-sur-mer, le dispositif est en place depuis des années. Depuis 1995, date de sa création par Louis Nègre. Làbas, on l’appelle « conseil des jeunes ». Une adaptation à la sauce locale, même si les idées directrices se ressemblent. «Il n’y a pas de grosses différences en tant que tel, mais disons que rien n’est institutionnalisé, résume l’adjoint au maire en charge de la Jeunesse, Romain Allemant. On ne voulait pas de représentativité par quartiers, ni que ça se fasse par rapport aux établissements scolaires. On ne veut pas brider les jeunes dans leurs propositions. » Pas d’élections pour rejoindre le conseil. « On peut identifier des jeunes qui fréquentent les structures jeunesses mais il y en a aussi qui se manifestent et témoignent de leur intérêt pour le conseil, poursuit-il. Ils peuvent se tourner vers nous. » Le système est rodé et rassemble une quinzaine d’adolescents de 15 à 20 ans.
Le skatepark, projet marquant
« C’est une instance de réflexion et de citoyenneté. On travaille sur des thématiques, notamment le devoir de mémoire. » Les meilleures idées peuvent même remonter jusqu’au conseil municipal des adultes. L’une d’elles a débouché sur un projet d’ampleur. « L’un des dossiers les plus emblématiques, c’est le skatepark. Il doit dater de 1997 : l’idée a germé en conseil des jeunes, puis a été retenue par la commune. » La structure a été installée au parc Sauvaigo. « On n’est pas omniscient sur tous les sujets. C’est intéressant d’aller chercher des idées chez un groupe de personnes avec une sensibilité différente que celle des membres du conseil municipal », reconnaît l’élu. Les adolescents peuvent aussi y trouver une façon ludique de s’exprimer. « À l’époque, on avait organisé un concours de rap et un tremplin musical. » En attendant, pour certains, de rejoindre le conseil municipal des plus grands…