Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
« Sur l’île, il a pris un globe pour montrer aux habitants où se trouve Monaco »
Bien sûr, depuis Monaco, dans le tandem Alick et Albert, on connaît davantage le second que le premier. Sculpteur, graveur, peintre, danseur, linguiste, Alick Tipoti est à sa manière un activiste, défenseur de la nature sur son île pacifique de Badu. « C’est un homme intellectuellement très puissant, curieux, qui s’intéresse énormément aussi à la communauté occidentale » le décrit Robert Calcagno qui l’a accueilli pour la première fois à Monaco en 2016 à l’occasion de l’exposition Taba Naba. Point de départ de ce lien avec le souverain.
« Ils connaissaient Grace Kelly »
En se rendant sur l’île fin 2018, répondant à l’invitation d’alick Tipoti, le prince Albert II a pu échanger en anglais avec les locaux, dont certains ne savaient pas grand-chose sur la Principauté. « Le prince a montré sur un globe ou se trouvait Monaco, et les habitants ont été impressionné que l’île de Badu soit plus grande que la Principauté » se remémore avec humour, Robert Calcagno. « Certains avaient entendu parler de Monaco, mais l’élément que connaissaient la plupart c’était Grace Kelly ! Quand le souverain a rencontré les aînées de la communauté, elles lui ont fait part de leur admiration pour sa mère, cela a donné lieu à des échanges très émouvants ».
« Fasciné et admiratif »
Quelques mois après cette mission à Badu, Alick Tipoti est, à son tour, revenu à Monaco avec sa femme et sa fille aînée, poursuivre ses échanges avec le souverain au Palais princier.
« Il a été très impressionné, à la fois fasciné et admiratif de la notion de confort, de qualité, de luxe. Mais ensuite, la rapidité, le trafic, le bruit de la ville l’effrayaient. Je crois qu’il était heureux de rentrer chez lui ».
Depuis les échanges entre Monaco et Badu se poursuivent, virtuellement, en attendant une prochaine visite ? Peut être…