Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Vers la naissance d’un RER azuréen
Invité hier matin à l’hôtel de Région pour présenter l’offre de la SNCF retenue sur les lignes Cannes-grasse, Les Arcs-vintimille et Nicetende, Christophe Fanichet, P.-D.G. de SNCF Voyageurs n’a pas caché sa « tristesse d’avoir perdu le lot numéro1» correspondant à la ligne reliant Marseille, Toulon et Nice. Avant d’enchaîner sur une note plus optimiste : « Avoir gagné le lot numéro 2 est le meilleur témoignage de la crédibilité d’un candidat solide qui a su se remettre en question. »
Et justement, ce n’est pas parce que l’opérateur ne change pas que le service proposé sur ces lignes qui desservent majoritairement les Alpes-maritimes va rester identique. Mettant « la performance au coeur de notre offre opérationnelle, économique et écologique » , ce que les cheminots appellent « l’étoile ferroviaire de Nice » va connaître un « bond en avant » ,a affirmé Christophe Fanichet. Avec notamment la construction d’un « véritable réseau express azuréen ».
Neutralité carbone à l’horizon
Dans le détail, ce RER proposera un train tous les quarts d’heure entre Cannes et Menton. Pour l’ensemble des lignes du lot, la SNCF mettra en circulation 75 % de trains supplémentaires à compter de décembre 2024. Se félicitant de la part grandissante du ferroviaire, Christophe Fanichet ambitionne d’augmenter de 50 % le nombre de passagers sur ces lignes opérées par la SNCF d’ici à la fin de la nouvelle concession. Pour ce faire, il entend encore améliorer la ponctualité des trains en la poussant à 98,5 %, soit 1,5 point de mieux qu’aujourd’hui. Avec l’aide de la Région, les rames seront également rénovées.
Quant à la sûreté, les agents de la Suge, la police ferroviaire de la SNCF, effectueront 79 000 heures spécifiquement sur ces lignes. Enfin, parce que les questions environnementales sont au coeur des préoccupations actuelles, la SNCF affirme vouloir atteindre la neutralité carbone dès 2025, notamment « grâce à des trains qui consomment moins, à l’achat d’éco-carburant ou d’électricité solaire, et à l’écoconception du futur atelier de maintenance de Nice », martèle Christophe Fanichet.