Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
« Certains laissent tomber et prennent la voiture »
Le changement d’horaires du train Nice - Colomars-la Manda chagrine certains usagers obligés de revoir leurs habitudes pour aller travailler dans la zone industrielle de Carros ou à Lingostière.
Un plan de transports qui ne passe pas. Depuis quelques semaines, les salariés de la zone industrielle de Carros et de Nice-lingostière doivent revoir leur organisation s’ils ne veulent pas arriver en retard au travail.
Le retour à la maison n’est pas des plus simples non plus… Utilisateurs pour certains du train entre Nice et Colomars-la Manda (pont de la Manda), ils ont été surpris de voir que les horaires n’étaient plus les mêmes ces derniers temps. Habitués à prendre la navette de 7 h 37 au départ de Nice, les employés concernés enchaînaient avec un bus pour finir leur trajet jusqu’à la zone de Carros. Problème : le train a été décalé à 7 h 49 et le timing est trop juste pour grimper dans la correspondance. Quelles solutions ? Partir plus tôt et attendre dans la plaine du Var… ou arriver en retard.
Problèmes le matin et le soir
« Certains ont laissé tomber et prennent la voiture, on pollue un peu plus, regrette le président de l’association des Amis du rail azuréen, Germain Nallino. On aimerait une réunion entre les associations d’usagers et la direction, pour définir des horaires qui satisfassent les salariés. » D’autant que le problème se répète à la sortie du travail, avec des créneaux décalés qui ne collent plus.
« Aucune information pour les usagers »
« Les salariés de Lingostière doivent attendre 24 minutes dans le froid et sans abri de protection. »
La raison ? Inconnue, selon Germain Nallino. «On change les horaires du jour au lendemain et on ne dit rien à personne, regrette le président de l’association des Amis du rail azuréen. Il n’y a eu aucune information pour les usagers. » Remontés, ces derniers ont lancé une pétition regroupant près de soixante-dix signatures le 20 octobre, date à laquelle elle a été transmise aux autorités compétentes (lire cidessous). Ils réclament le retour aux anciens horaires. « Ça fait quarante ou cinquante ans qu’on essaie de faire avancer les choses, souffle Germain Nallino. Il faut toujours se mobiliser… »