Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

« Elle vous stimule »

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Jouer la C ou la C, c’est entrer dans un autre monde, vous confirmez ? C’est franchir une étape supérieure, rien que dans l’intensité. On découvre d’autres cultures du football. L’europe, elle vous stimule, et tout de suite. C’est une saveur particuliè­re. Vous devez être davantage dans votre match. Le coach nous en avait parlé. Il l’a jouée avec le Bayern. En la vivant, j’ai compris ce qu’il voulait dire.

Ben Yedder sur le banc, vous avez même eu la chance d’être capitaine... Porter le brassard, c’était une fierté. J’étais content d’être là. J’ai juste cherché à profiter du moment. Je me souviens du jour où le coach m’a annoncé que je devenais vice-capitaine. C’était l’an dernier, on sortait d’un circuit de prévention des blessures en salle. Avant d’aller sur le terrain, il m’appelle dans son bureau et me dit : ‘‘Je viens d’arriver, j’observe et j’ai annoncé au staff et à Paul Mitchell (le directeur sportif, NDLR) que je t’ai choisi comme vicecapita­ine. Tu acceptes cette responsabi­lité ?’’ J’ai répondu ‘‘oui’’ tout de suite. J’étais surpris mais ça voulait dire que je lui avais donné de bons signaux. Etre capitaine ou vice-capitaine dès ma première saison à L’ASM, personne ne l’aurait imaginé.

L’europe arrive seulement quatre ans après la signature de votre premier contrat pro, à Reims en novembre ...

Mon entourage m’aide à prendre du recul et conscience du chemin parcouru. Je garde la tête sur les épaules. Je me revois quatre ans en arrière. Je suis passé pro mais je jouais peu ou davantage avec la réserve à Reims. Ce parcours me sert aujourd’hui. Il me donne de la force pour ce que je vis à Monaco.

Cette trajectoir­e semblaitel­le impossible à l’époque ? La Coupe d’europe, je ne la considérai­s pas inaccessib­le. Je n’étais pas résigné, au contraire. Ce que j’ai vécu m’a donné beaucoup plus de motivation. On pouvait me mettre hors du groupe, ne pas me faire jouer, j’étais persuadé que j’avais le niveau pour jouer en pro.

Je faisais mes matchs en réserve histoire de garder le rythme et d’avoir du temps de jeu. J’ai attendu ma chance et quand je l’ai eue, je l’ai saisie.

Quels sont vos premiers souvenirs de Coupe d’europe ?

Quand je parle d’europe, c’est de la Ligue des champions en premier lieu. Je pense à la finale Milan AC Liverpool

(, les Reds l’emportent aux tirs au but après avoir été menés -). Plein de matchs me viennent en tête. Il y a aussi celui du PSG à Chelsea (-, lors des huitièmes en ). Réduit à dix, Paris se qualifie avec le but de David Luiz à la dernière seconde, puis un autre de Thiago Silva, mon modèle.

Gamin, qui était votre idole ?

Ronaldinho. J’étais attaquant à l’époque (rire). Lui, c’était tout pour le spectacle. Il était souriant, jovial. Je suis aussi comme ça dans la vie. Je cherche toujours à positiver et à garder le sourire.

Dans quel stade aimeriezvo­us jouer ?

Le Bernabeu. Le Real, c’est mythique. C’est la Maison Blanche, l’histoire. La première fois qu’on entend parler de Galactique­s, c’est là-bas. Ce club est à part.

À quoi ressemble le rêve ultime d’axel Disasi ? Après beaucoup de travail, je m’imagine en finale de la Ligue des champions. Il y a - à la e minute. Je monte et je mets un petit ciseau. Pourquoi pas avec le maillot de la Maison Blanche sur le dos. Enfin, avec un tel scénario, je prends tous les maillots du monde. Après le but, je vais voir mes parents et mes frères en tribune. Et ma femme et mes enfants si j’en ai (sourire).

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Je ne la considérai­s pas inaccessib­le”

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Le Bernabeu fait rêver Disasi.

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