Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

‘‘ « Jouer du piano m’apaise et me détend »

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Vous avez un goût prononcé pour le cinéma, la musique et la culture. D’où vient-il ? Mon père m’a souvent répété qu’il aurait aimé qu’un de ses fils soit musicien. Personne ne l’a suivi. Je m’intéresse au cinéma depuis tout petit. Je suis assez casanier donc j’aime regarder des films et en revoir même certains. J’apprécie d’aller au cinéma. Je ne vais pas au Festival de Cannes et je ne regarde pas le palmarès. Je suis juste un amateur qui essaie de comprendre les histoires, les scènes et le jeu des acteurs.

Quels films figurent dans votre Panthéon ? La trilogie des Jason Bourne : La mémoire, La mort et La vengeance dans la peau. Ces films, je les ai regardés je ne sais combien de fois.

Si vous n’aviez pas été footballeu­r, vous souhaitiez devenir acteur. Quel genre de film auriez-vous tourné ?

Je n’aurais pas joué dans des comédies romantique­s. Je suis plutôt films à suspense avec des agents secrets. Je me fonds dans le personnage. J’aime bien aussi Denzel Washington et ses films The Equalizer ou American Gangster. Vous vous êtes mis au piano il y a quelques années à Reims...

J’aime la sonorité de cet instrument, le calme qui s’en dégage. Il m’apaise et me détend. C’est quelque chose de profond. Quand j’écoute un morceau ou que je joue, je me sens bien, tranquille. J’essaie d’apprendre mais c’est chaud. J’hésite à prendre un prof.

Vous appréciez le pianiste Ludovico Einaudi... C’est le seul que j’écoute. Il est très fort. J’essaie d’apprendre Petricor. Je me teste aussi sur les morceaux Divenire et Life. Je sais qu’il a signé la bande originale du film Intouchabl­es. C’est quelle musique déjà ?

Una Mattina... Oui, c’est ça.

Regardez-vous le foot à la télé ?

A une période, c’était le cas. Aujourd’hui, j’en vois moins. Parfois, j’apprécie de sortir du foot.

C’est important de souffler pour revenir avec de la fraîcheur mentale. J’ai la tête dedans du lundi au week-end. Même sur des jours off, on doit faire des choses en rapport avec le foot. C’est pour ça que je m’aère avec le piano.

Une notion revient dans vos interviews : la famille. La vôtre est à Paris et vous vivez seul à Monaco. Sur le Rocher, Diop, Badiashile, Tchouameni ou Fofana semblent incarner une famille de substituti­on... Aurélien, Youssouf, Sofiane, Benoît, Chrislain (Matsima) ou Eliot (Matazo) ont été les premiers à m’accueillir quand je suis arrivé ici. On peut aussi ajouter Fodé (Ballo-touré).

Les liens se sont tissés facilement. On est jeunes et on se connaissai­t un peu. Même si on n’avait jamais joué ensemble. Au quotidien, on ne se prend pas la tête. On aime rigoler entre nous. Par contre, une fois sur le terrain, on est conscients qu’on doit répondre à des exigences et on met notre amitié de côté, le tempéramen­t cool s’efface. Si je dois crier sur Youssouf par exemple, je le fais, et inversemen­t. Mais quand l’entraîneme­nt est fini, on va manger ensemble. On l’a fait après le match contre la Real Sociedad. On a joué

Parfois, j’apprécie de sortir du foot”

Et qui a gagné la partie ?

Harisson (Marcelin). J’ai fini dans le ventre mou. Je ne vais pas dire que j’ai besoin de ça mais les choses se font naturellem­ent. A Reims, on n’avait pas les mêmes moyens que les autres et on compensait par la cohésion. Ce côté familial existe aussi à Monaco et j’aime ça. On est une bonne bande de potes.

 ?? ?? Disasi s’est mis au piano à Reims, dans une période où il jouait peu en pro.
au bowling et on a passé un bon moment.
Disasi s’est mis au piano à Reims, dans une période où il jouait peu en pro. au bowling et on a passé un bon moment.

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