Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
« Cela ne suffirait pas à vivre sur la Côte d’azur »
Raphaël Borcetto, 25 ans, qui habite Villeneuve-loubet, a longtemps travaillé dans la restauration, errant de CDD
en CDD. « C’est un secteur où il y a beaucoup de précarité, beaucoup d’horaires nocturnes. » Auparavant, il avait suivi une formation en restauration et décroché un BEP d’architecture. Aujourd’hui, il s’est tourné vers la vente. Il vit seul dans un petit studio. «Ces 500 euros par mois, ce serait à coup sûr une aide intéressante pour manger, s’habiller. Mais cela ne suffirait pas à vivre sur la Côte d’azur. » Raphaël vise un emploi de commercial dans la filière viticole. Il regrette que l’accès aux informations, pour se sortir du pétrin, ne soit pas toujours simple. « C’est compliqué, pas intuitif. Il faut se diriger vers les missions locales ou Pôle emploi, mais de soimême ce n’est pas évident. Il faut bien fouiller, bien chercher. Parfois certains conseillers sont aussi assez mal informés eux-mêmes. »
C’est grâce aux missions locales que Tifanie Oliveira, 18 ans, Niçoise, a trouvé une planche de salut. Elle a arrêté les études en 3e, pour des raisons personnelles. Aujourd’hui, elle a repris une formation. « Cette aide, c’est une très bonne chose. Pour ma part je vis chez mes parents donc ça va. Ces 500 euros, ça pourrait aider les jeunes à manger, mais ce n’est pas suffisant pour vivre. » Tifanie témoigne que, grâce aux missions locales, qui l’ont « beaucoup aidée » à trouver des stages, elle a pu se remettre sur le bon chemin. Celui de l’emploi. Et de l’espoir.
Ces 500 euros, ça pourrait aider les jeunes à manger”