Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

-étoiles au Béal : « Nous sommes très confiants »

Presque dix ans après l’obtention du permis, l’hôtel a enfin ouvert. Rencontre avec son promoteur, Alain Paget, qui s’explique, pour la première fois, sur les péripéties qui ont entouré le projet.

- Recueilli par YANNIS DAKIK ydakik@nicematin.fr

Depuis l’obtention du permis de construire en 2012 de l’hôtel du Béal, à Cagnes-sur-mer, il aura fallu près de dix ans pour que ce quatre-étoiles ouvre ses portes et affiche le nom d’indigo. Pendant toute cette période, le directeur du groupe Progéréal, promoteur, s’est peu, voire pas exprimé. Venu assister au lancement de l’établissem­ent, Alain Paget revient sur ces dix années d’un long fleuve qui fut loin d’être tranquille.

L’hôtel a enfin ouvert ses portes il y a un peu moins d’une semaine, c’est un soulagemen­t ?

Oui c’est certain. Nous sommes contents d’avoir trouvé un partenaire [Reaumur, l’exploitant de l’hôtel] qui nous suit dans la même philosophi­e et avec lequel on arrivera sans doute à faire un bel objet.

L’hôtel devait ouvrir en , comment expliquer les délais de livraison ? Les retards sont dus principale­ment au partenaria­t bancaire qui n’a pas été assez présent et qui ne l’est toujours pas d’ailleurs. Malgré le soutien de la Caisse des dépôts ce n’est toujours pas concrétisé. La Covid nous a perturbés pendant plus de  mois également. Aujourd’hui, ce n’est pas facile de monter des hôtels. On l’a financé en fonds propres.

À combien s’élève le budget total ?

À plus de  millions d’euros sur lesquels on finance plus de  millions en fonds propre.

Pourquoi ce flou autour de l’exploitant ? Les noms de Mariott et Hilton ont été mentionnés à plusieurs reprises…

On a changé de partenaria­t d’exploitati­on parce qu’on n’a pas trouvé, avec ceux qui étaient pressentis, la même éthique. On a commencé avec Mariott avec qui on n’a pas trouvé la même finalité dans le produit et dans l’exploitati­on. La chaîne a beaucoup souffert aux États-unis. Comme les partenaire­s financiers, ils ont levé le pied sur les investisse­ments. Quant à Hilton, on n’a jamais eu de contact très précis sur ce sujet-là.

Pourquoi ce manque de communicat­ion pendant toutes ces années ?

C’est difficile de communique­r quand on n’a pas de choses précises à indiquer.

Il y a eu des rumeurs de montage financier périlleux. Est-ce que c’est le cas ?

Il n’était pas périlleux, il n’était pas abouti. De toute manière, on n’a pas eu les relais donc on a tout financé. On s’est substitués aux partenaire­s qui n’étaient pas présents.

Certains ont émis des doutes sur l’implantati­on d’un hôtel  étoiles dans ce quartier de Cagnes-surmer, qu’est-ce que vous leur répondez ?

À mon avis, ils ont complèteme­nt tort. Il s’agit d’un positionne­ment produit et d’un prix. Et le prix est très attractif. Il y aura une clientèle qui ne veut pas d’une chaîne internatio­nale, qui ne veut pas d’un gros paquebot mais d’un hôtel à taille humaine, d’une réception à taille humaine et de suites familiales. L’avenir nous dira si nous avons raison mais nous sommes très confiants.

 ?? (Photo Y. D.) ?? Alain Paget, directeur du groupe Progéréal, promoteur de l’hôtel Indigo de Cagnes-sur-mer.
(Photo Y. D.) Alain Paget, directeur du groupe Progéréal, promoteur de l’hôtel Indigo de Cagnes-sur-mer.

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