Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Pour le sénateur LR Philippe Tabarot, « l’arrivée de Transdev est une bonne nouvelle »
Philippe Tabarot, était hier soir le premier invité de la nouvelle émission Azur Politiques de BFM Nice Côte d’azur, en partenariat avec le groupe Nice-matin. Interrogé par Céline Moncel de BFM et Denis Carreaux, directeur des rédactions du groupe Nice-matin, le sénateur Les Républicains des Alpes-maritimes s’est longuement exprimé sur la politique des transports ferroviaires, thème retenu pour cette première émission.
Avec en premier lieu l’ouverture à la concurrence des lignes de la Région Sud-paca et l’annonce cette semaine par le président de région Renaud Muselier, de l’arrivée du groupe Transdev sur la ligne Marseille-toulon-nice. « Une bonne nouvelle pour le réseau ferroviaire français dans son ensemble, même si notre région est la première à en bénéficier au bout de cinq années de travail intensif des élus de la Région », estime Philippe Tabarot. S’il n’a pas souhaité juger de la pertinence du choix de Transdev [il a quitté la Région dont il était le viceprésident délégué aux transports, Ndlr), le sénateur LR se félicite de l’arrivée de ce nouvel opérateur : « Cette nouvelle concurrence permettra aux collectivités de faire des économies qui pourront ensuite se répercuter au bénéfice des usagers ou des contribuables, selon le choix qui sera fait par la Région ».
Un moyen de « challenger » la SNCF
Philippe Tabarot rappelant au passage que celle-ci finance actuellement à hauteur de 80 % le coût du transport ferroviaire sur ses lignes, contre 20 % à la charge des usagers, « par une politique de l’abonnement et du pendulaire pleinement assumée ».
Sécurité et confort à bord des nouveaux trains ont aussi été évoqués, sans que le sénateur azuréen ne manifeste la moindre inquiétude : « Au lieu des sept allers-retours quotidiens sur cette ligne, ce sont 14 allers-retours qui seront proposés grâce à l’arrivée de Transdev, avec du matériel neuf et un confort supplémentaire ».
Philippe Tabarot y voit même le meilleur moyen de « challenger » la SNCF, qui a pour sa part remporté le lot numéro 2 de l’appel d’offres, sur ce que l’on appelle communément « l’étoile de Nice ». Autrement dit la desserte TER entre Les Arcs ou Grasse et Monaco. « Depuis le contentieux que nous avions engagé avec elle en 2015 et qui a fait gagner 175 ME à la Région, la SNCF a fait de réels efforts et a procédé à une nette amélioration de son service, exception faite de l’information due aux voyageurs », note le sénateur.
Pas suffisant toutefois pour Eric Sauri qui lui a fait face quelques minutes. Au centre des revendications du président de l’association des naufragés du TER Grasse/vintimille : davantage de trains aux heures de pointe et surtout des trains plus grands « alors même que des investissements ont été faits pour les accueillir, comme avec les quais de la gare de Nice/riquier ».
Ciotti au premier tour, Barnier au second
Philippe Tabarot s’est également prononcé pour la sauvegarde de la ligne Nice-tende, « trop longtemps délaissée malgré les 30 ME investis en urgence après les dégâts de la tempête Alex ».
Enfin, le sénateur LR a annoncé avoir parrainé Eric Ciotti – « le choix de la solidarité régionale » – pour la désignation du candidat à la présidentielle au sein des Républicains. « Au second tour, je voterai Barnier, celui qui, me semble-t-il, a la plus forte capacité de rassemblement. »