Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Accident de Belvédère : la perte de contrôle privilégié­e

Le sexagénair­e qui a trouvé la mort lors d’une course de côte de karting, dimanche dans la Vésubie, dirigeait une associatio­n sportive à Carpentras. D’un côté, l’émotion, de l’autre, les investigat­ions.

- CHRISTOPHE CIRONE ccirone@nicematin.fr

Cette terrible nouvelle est arrivée comme un boulet de canon aujourd’hui. Jeanmarc, cher président de notre club de Karting Carpentras ASK… Je n’ai pas de mots. » Un internaute a posté ce message sur la page Facebook de cette associatio­n sportive, l’accompagna­nt de notre premier article consacré à ce drame. Il traduit le choc de tout un club après la disparitio­n soudaine de son président. Jean-marc, la soixantain­e, a trouvé la mort dans le haut pays azuréen, dimanche, en pratiquant sa passion : le karting.

Il était environ 15 h quand son véhicule a quitté la RM 71, dans la Vésubie, sur la commune de Belvédère. L’engin et son pilote ont fini huit mètres en contrebas. Les tentatives de réanimatio­n sont restées sans effet. Tragique sortie de route pour le président de L’AS Karting de Carpentras Comtat

Venaissin, dans le Vaucluse. Un club comptant 140 licenciés, affilié à la Fédération française du sport automobile. Ses membres s’étaient vus la semaine dernière, avant que leur président ne descende savourer un week-end dans les Alpesmarit­imes avec sa femme. Ils étaient alors loin d’imaginer pareille issue.

« Un fait de course »

Le drame a plongé dans la consternat­ion un autre club, basé à Nice : L’ASBTP Omnisports. Dimanche, l’associatio­n sportive du bâtiment et des travaux publics organisait la 10e édition de sa course de côte de karting. « C’est un fait de course. C’est malheureux. Notre sport est un peu dangereux », soupire son président, Jeanjacque­s Manuguerra. En côte, un kart peut monter à 70, 80, voire 90 km/h. Une vitesse que d’aucuns jugent inadaptée aux routes du haut pays. «Onfaisait cette épreuve depuis dix ans. Les pilotes n’ont pas découvert le terrain hier, réagit Jean-jacques Manuguerra. Nous avions eu un accident mortel à Carros il y a une vingtaine d’années. Depuis, il n’y avait rien eu. En montagne, le danger est partout ! On prend nos risques. » Dimanche, 35 participan­ts ont pris la ligne de départ. La course a été stoppée (Capture d’écran DR)

sitôt l’accident connu, rapporte le président de L’ASBTP. «Il y a eu un important branle-bas-de-combat. Beaucoup de monde a tenté de le sauver… »

Hier, le kart gisait encore au même endroit, avant d’être récupéré par la gendarmeri­e. La communauté de brigades de Saint-martin-vésubie va l’expertiser dans le cadre de son enquête pour « recherche des causes de la mort ». Objectif : établir si l’accident peut avoir une origine mécanique, type panne de freins. L’état de la chaussée sur les lieux du drame est aussi ausculté.

Perte de contrôle ?

À ce stade, l’hypothèse privilégié­e reste celle d’une perte de contrôle du conducteur. Selon Jean-jacques Manuguerra, « il aurait heurté avec sa roue arrière la sortie d’une chicane plastifiée. Ça a dû le faire pivoter. Et il a basculé dans le trou ». Un sexagénair­e pourtant passionné et expériment­é. « Ce n’était pas un jeune fou fou… C’est comme ça. C’est la vie. »

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Une image de la course de l’année dernière.

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