Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Ils se mobilisent pour sauver un avocatier centenaire
L’association Les jardins partagés de Saint-roch s’inquiète. Depuis fin avril, le puits alimenté par une source d’eau souterraine du quartier s’est tari. Leurs regards convergent vers un chantier voisin.
L’histoire de ce jardin est pavée de combats. « C’est une parcelle située à l’angle de la rue Daumas et de la rue Vauban, qui a été achetée aux héritiers du dernier propriétaire par la Métropole », raconte la présidente de l’association Les jardins partagés de Saint-roch, Jeanine Costamagna. En lien avec le comité de quartier, elle propose de la récupérer pour en faire un jardin pédagogique à destination des écoles et du collège. « La Métropole nous a d’abord dit oui, puis le discours a changé. On a donc envoyé des lettres, rédigé des pétitions… à chaque fois, on nous disait qu’on allait nous réserver un espace, mais qui excluait l’avocatier », justifie-t-elle. Ils finissent donc par occuper le terrain en octobre 2013, «au culot », sourit le secrétaire général de l’association, André Minetto. « On pensait se faire expulser, mais la mairie a été bienveillante », complète Jeanine Costamagna.
Obligation d’entretenir l’avocatier
L’an dernier, tournant administratif : l’association signe une convention d’occupation à durée déterminée avec la Métropole Nice Côte d’azur. Qui stipule notamment que « sur la parcelle se trouvent un avocatier centenaire, deux caroubiers, un figuier qui sont à conserver compte tenu de leur impact sur la biodiversité » .Aufond du jardin, se dresse effectivement un grand avocatier dont les racines puisent – selon l’association – son eau dans une poche souterraine.