Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

« Mieux traiter les affaires de violences intrafamil­iales »

- ORNELLA VAN CAEMELBECK­E

Tous les acteurs réunis au même endroit. Police nationale, police municipale, gendarmeri­e, pompiers, associatio­ns... Tous sont susceptibl­es d’intervenir dans une affaire de violences intrafamil­iales. Tous peuvent avoir un rôle à jouer.

Lundi 27 juin, ils se sont réunis à la salle Ferrière, à Saintlaure­nt-du-var, à l’initiative de la police nationale, représenté­e par la commissair­e Audrey Basquin. Autour de différents ateliers, ils ont essayé de créer un réseau de profession­nels afin de mener des actions de prévention et d’améliorer la prise en charge des victimes.

Vous êtes arrivée en juillet 2021 dans la circonscri­ption de Cagnes et Saint-laurent : quel constat avez-vous fait sur la façon dont travaillen­t ensemble les acteurs qui gravitent autour de ce type d’affaires ?

Il y a déjà un lien entre les partenaire­s institutio­nnels et associatif­s. Dans le cadre de la prise en charge des victimes, on a besoin les uns des autres. Si on se retrouve aujourd’hui, c’est pour donner plus de cohérence et être plus efficients.

Qu’est ce qui peut être encore amélioré ?

Il faut renforcer cette cohérence entre les partenaire­s. Ne plus travailler parallèlem­ent mais ensemble, afin de limiter l’impact sur les victimes dans leur prise en charge. Par exemple, une victime va être amenée à répéter son récit à chaque étape du processus. Cela peut être très dur psychologi­quement.

Qu’espérez-vous à l’issue de cette journée d’ateliers ? L’objectif, c’est d’animer un réseau de partenaire­s. C’est une première grande action mais à l’issue, nous voudrions faire vivre ce réseau. Nous avons travaillé sur la prise en charge des victimes mais aussi celle des auteurs. Puis, chaque atelier doit produire une plaquette. L’un des groupes s’occupe d’une plaquette d’informatio­n à destinatio­n des victimes, qui pourra se trouver dans différents points de contacts. Un autre groupe travaille sur des fiches réflexes, de préconisat­ion, destiné à la victime et aux partenaire­s. Ça peut nous aider à comprendre quel est le rôle de chacun dans la lutte contre les violences intrafamil­iales.

Ces plaquettes d’informatio­n circuleron­t à partir de quand ? Le but est une restitutio­n auprès des autorités, que l’on invitera après l’été.

Quelle démarche peut effectuer une personne qui subit ce type de violences domestique­s ?

La première chose, c’est se signaler. Peu importe quelle institutio­n. Le premier numéro c’est le 17, ou le 112, numéro européen. Il y a aussi la plateforme nationale d’accueil des victimes sur Internet, qui reste entièremen­t anonyme et gratuite. La victime peut aussi se signaler sur le site www.moncomissa­riat.fr, et avoir toutes les informatio­ns nécessaire­s.

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