Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

‘‘ Quand j’ai commencé à L’ATP, tout le monde disait ‘‘ça va être terrible quand Sampras et Agassi vont arrêter... ’’

- ROMAIN LARONCHE

s’il faut prendre en considérat­ion notre site. Il n’yapasun cadre plus beau que celui-ci (il se tourne pour montrer la Méditerran­ée). Il faut protéger l’héritage du tournoi.

Il y a toujours le risque météo. Quid de la couverture du Central ? Oui, le risque météo existe parce qu’on est en avril. On a eu de la chance cette année, mais pendant l’histoire du tournoi, il y a déjà eu des reports. Il y a déjà un toit sur le court n°2 mais couvrir le Central, ce n’est pas évident car c’est une installati­on temporaire. Madrid a trois courts couverts, c’est le top. Ce n’est pas impossible et on l’a déjà étudié, mais ce n’est pas pratique.

Au-delà du sportif, Monaco incarne le glamour et les people. Estce une partie du tournoi que vous voulez soigner ? Tout à fait. Le tournoi est le premier grand événement de l’année sur la Côte d’azur, avant le GP de Monaco et le Festival de Cannes. Nos partenaire­s invitent des célébrités qui viennent de loin parce que c’est ici au MCCC et parce qu’il y a les meilleurs joueurs au monde.

Roland-garros est passé aux night-sessions, est-ce que vous l’envisagez ici ? Notre tournoi se joue six semaines avant. Si l’on divise la journée en deux, avec deux billets, les journées seraient longues et les nuits fraîches. Ce n’est pas notre but, on ne veut pas que les spectateur­s aient froid.

Zeljko Franulovic et Patrice Dominguez, vos prédécesse­urs, étaient d’anciens joueurs. Ce n’est donc pas indispensa­ble de l’être pour être directeur ? Non, il faut comprendre le jeu, les joueurs et les règles que je connais très bien grâce à mes 20 ans à L’ATP. Et puis je viens d’une famille de passionnés de tennis. J’ai joué au niveau amateur, ma mère aussi et ma grandetant­e - Joy Cunningham - a été profession­nelle, elle a disputé à Wimbledon.

Il y a longtemps eu un tournoi féminin (dernière édition en 1982), envisagez-vous de le relancer ?

Le faire en même temps, malheureus­ement, on n’a pas le nombre de courts suffisant. La semaine d’avant, c’est compliqué car les joueurs arrivent dès le mardi et veulent s’entraîner tout de suite ici. Si on n’a pas la capacité de faire correcteme­nt ce tournoi féminin, ce n’est pas la peine. Et l’organiser à une autre date, où il faudrait tout reconstrui­re, il n’y a pas beaucoup de sens. Donc, pour l’instant, on reste un tournoi ATP.

Un tournoi WTA reste dans un coin de votre esprit ? On l’a étudié, car le tennis est un sport mixte et cela donne un vrai plus dans les Grands Chelems. Dans un monde idéal, on aurait le double de courts et de vestiaires pour faire un tournoi combiné. Mais nous sommes bloqués par notre capacité. On a déjà du mal à faire notre programmat­ion entre le Court Central et celui des Princes.

Chaque année, les meilleurs joueurs viennent, reste l’interrogat­ion Roger Federer, absent depuis 2016. Y’a-t-il des négociatio­ns avec lui ?

Il n’y a pas de négociatio­ns, mais Roger Federer est le bienvenu bien sûr. Va-t-il jouer en 2023 ? Je ne pense pas car il joue de moins en moins, surtout sur terre.

Avez-vous une préférence pour le premier joueur à qui vous remettrez le trophée en 2023 ?

Non car le vainqueur mérite toujours son trophée et quand vous regardez le

Vous n’êtes pas inquiet pour l’après ‘‘big three’’ (Federer, Nadal, Djokovic) ? Non, quand j’ai commencé à L’ATP, tout le monde disait ‘‘ça va être terrible quand Sampras et Agassi vont arrêter’’... Oui, nous vivons une période exceptionn­elle avec tellement de Grands Chelems pour ces trois joueurs, et c’est toujours triste de voir un grand joueur arrêter mais le tennis va offrir de nouvelles stars, des joueurs charismati­ques qui gagneront des grands tournois. J’ai aussi connu Federer avant qu’il ne soit une star. D’ailleurs, en 2002 ou 2003, on a fait une session d’autographe­s avec lui au Stars’n’bars. Par chance, en même temps, il y avait Yannick Noah. Tout le monde allait le voir et pas Roger. Vous imaginez la même scène aujourd’hui ? C’est juste pour dire que le tennis connaîtra de nouvelles stars.

Qui sera cette prochaine star ?

Il y a beaucoup de prétendant­s parmi les jeunes. Tsitsipas, qui a gagné le tournoi deux fois et qui le regagnera, Rublev, Medvedev, Berrettini. Mais si je dois n’en citer qu’un, alors Alcaraz : je pense qu’il gagnera beaucoup de titres ici et sera n°1 mondial.

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(Photos Jean-françois Ottonello) David Massey, nouveau boss du Rolex Montecarlo Masters.

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