Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
L’histoire
À l’âge de 8 ans, Ennio Morricone rêve de devenir médecin. Mais son père décide qu’il sera trompettiste, comme lui. Du conservatoire de musique à l’oscar du meilleur compositeur, l’itinéraire d’un des plus grands musiciens du XXE siècle… en 2016 pour des Huit Salopards
Tarantino.
Raconté dans l’ordre chronologique par le biais de très nombreuses interviews qui s’entrecroisent : on a les propos du compositeur lui-même mais aussi de certains de ses pairs comme Hans Zimmer, Nicola Piovani, ceux de cinéastes avec lesquels il a collaboré tels Roland Joffé, Bernardo Bertolucci ou de chanteurs à l’image du « Boss » Bruce Springsteen, le panel est large et démontre à quel point l’influence d’ennio Morricone est grande. Et lorsque celui-ci prend la parole, on assiste, surtout dans la première partie, qui renvoie à sa période italienne, à une véritable master-class musicale. Comme attendu, sa collaboration avec Sergio Leone est passée au crible, et on découvre comment il a composé certains thèmes phares comme celui du Clan des la musique de Quentin
Siciliens d’henri Verneuil. Entre deux explications techniques, mais racontées de manière totalement compréhensible pour les néophytes, on découvre un homme de tempérament, attachant et humble, qui a toujours oeuvré pour conserver sa liberté artistique.
Par la même occasion Ennio cherche à déterminer l’évolution de la musique de film, genre autrefois méprisé par les défenseurs du classique mais que le natif de Rome a réussi à démocratiser. En découle un documentaire dense, qui baisse toutefois de régime dans son dernier quart où chaque interviewé enchaîne les louanges à propos du chef d’orchestre, en rappelant son génie. Inutile… On l’avait déjà compris. > De Giuseppe Tornatore (Italie). Documentaire. 2 h 36.