Les Anglaises en rêvent

L’angleterre, qui affronte ce soir l’autriche en ouverture, espère remporter à domicile le premier titre de son histoire. Mais la France et la Suède semblent bien armées pour l’en empêcher.

2022-07-06 - Photos : EPA/MAXPPP et P.L.

Nation la plus titrée de l’histoire de l’euro (voir chiffre), la Mannschaft, incapable de se réinventer, a perdu son lustre d’antan. Or, si elle ne règne plus sur la scène internationale, son palmarès invite à ne pas l’enterrer trop vite. Tombée dans la poule de la mort avec l’espagne et le Danemark, qui l’avait éliminée de l’euro-2017, l’allemagne pourrait être galvanisée si elle s’en sort. Pour parvenir à ses fins, elle dispose avec Lea Schüller (à g.) d’une redoutable finisseuse. A 24 ans, la joueuse du Bayern compte déjà 24 buts en 39 capes, ce qui lui vaut d’être comparée à un certain Gerd Müller.

L’espagne Les Espagnoles ont du talent à revendre. Leur colonne vertébrale concentre les cadres du FC Barcelone, le vice-champion d’europe (Panos, Mapi Leon, Paredes, Guijarro, Bonmati, Caldentey...). Sans oublier la latérale droite Batlle, la nouvelle pépite de 23 ans. Menées par Jorge Vilda, un sélectionneur expérimenté dans le foot féminin, elles devront s’extirper d’un groupe B délicat aux côtés de l’allemagne et du Danemark, et composer sans la meilleure buteuse de l’histoire de la sélection Jennifer Hermoso, blessée. Hier, l’inquiétude régnait aussi concernant la participation d’alexia Putellas (en photo), victime d’une entorse au genou à l’entraînement. Un forfait de la Ballon d’or 2021 serait un immense coup dur pour la Roja.

La Norvège

Ada Hegerberg a fait son retour en sélection en avril. La Lyonnaise n’est plus fâchée avec sa Fédération concernant le traitement du football féminin. Et avec sa star, le premier Ballon d’or féminin de l’histoire en 2018, c’est tout un pays qui se prend à rêver. Les Scandinaves courent après un trophée depuis les Jeux Olympiques de Sydney en 2000. Outre la buteuse de Lyon, l’attaquante Caroline Graham Hansen (Barcelone) et les défenseuses Maria Thorisdottir (Manchester United) et Maren Mjelde (Chelsea) sont les leaders d’un groupe construit avec dix joueuses du championnat local.

La Russie

Les Russes avaient leur billet pour l’euro et devaient figurer dans le groupe C. Elles ont finalement été exclues en raison de la guerre en Ukraine, puis remplacées par le Portugal qu’elles avaient éliminé en barrages.