Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
« C’est très bien », « marre des restrictions » : les usagers divisés
Réintroduire le port du masque obligatoire dès lundi dans les transports en commun de la Métropole Nice Côte d’azur, « c’est très bien, estime Nathalie, de Levens, rencontrée à la sortie du tram, arrêt « Masséna » à Nice, masque
sur le visage. J’ai commencé à le remettre il y a quelques jours quand j’ai vu que l’épidémie repartait car j’ai peur. J’ai déjà eu la Covid et j’ai fait une forme longue. Je n’ai pas envie de l’attraper une seconde fois. Dans les cabinets médicaux, il est resté obligatoire et c’est bien normal. Le tram, c’est une ruche. »
Son amie Monique, de La Gaude, qui prend régulièrement le bus, est aussi de cet avis.
« Cette mesure devrait être étendue »
« L’obligation de porter le masque dans les transports en commun a été levée
trop vite [le 16 mai, Ndlr], estime Joëlle,
en vacances sur la Côte d’azur. Je suis descendue de Lille en train en faisant une halte à Lyon, puis Marseille. J’ai porté le masque pendant tout le voyage, mais j’étais l’une des seules. Porter un masque pendant cinq heures d’affilée c’est long, surtout quand il fait chaud, mais c’est nécessaire. Cette mesure devrait être étendue dans toute la France, à tous les transports en commun. Regardez dans le métro à Paris, les gens sont collés. »
« Je comprends, mais...»
« Je comprends qu’il faille protéger les personnes fragiles, donc je remettrai bien évidemment le masque dans les transports quand ce sera obligatoire,
confie Manon, 38 ans. Mais parce que c’est très désagréable à porter quand il fait chaud et que j’en ai un peu marre de toutes ces restrictions, j’éviterai les transports en commun quand je pourrai, pour privilégier la marche à pied. »
« Arrêtons d’embêter les jeunes »
« Vous plaisantez, là ? », s’étranglent Lise et Quentin, 19 ans, à qui nous apprenons la décision du maire de Nice de rendre une nouvelle fois le masque obligatoire dans les bus et tram de la Métropole lundi. Ça y est, ça recommence ! », lâchent-ils mi-amusés, midépités. « On le mettra car on ne veut pas se prendre une amende, mais il faudrait peut-être l’imposer seulement aux personnes âgées ou fragiles et arrêter d’embêter les jeunes, estime Lise, qui
tente de positiver : Mais tant qu’il n’est pas obligatoire dans les bars et les concerts, ça va. »