Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Meta lance une « académie du métavers » à Nice
Considéré par les géants du numérique comme le prochain grand saut technologique dans l’évolution d’internet, le « métavers » (« metaverse » en anglais) désigne un univers numérique immersif, censé prolonger la réalité physique via la réalité augmentée ou virtuelle et faire passer le web de la 2D à la 3D. Meta, maison mère de Facebook, veut y consacrer une académie de formation. Cette future école sera « gratuite, territoriale, innovante » et axée sur l’« employabilité », a assuré à L’AFP Laurent Solly, vice-président Europe du sud de Meta. « Notre objectif, c’est de former une centaine d’élèves pour la première année à deux métiers du métavers. Le premier, développeur spécialisé en technologies immersives, le deuxième technicien support/assistance », a-t-il ajouté.
Une vingtaine d’élèves par promo
La pédagogie « ne sera pas axée en soi sur l’utilisation du métavers, c’est quelque chose qui reste assez flou. On va s’intéresser uniquement à la 3D et à l’interaction dans les univers. Ce sera une pédagogie par projets en présentiel », selon Frédéric Bardeau, cofondateur et président de Simplon, partenaire du projet.
Présente à Paris, Lyon, Marseille et
Nice, cette « académie du métavers » compte former 20 élèves par ville et par promo, avec une attention particulière à la diversité et à la place des femmes.
« On recherche des personnes venant de toutes les populations, et notre objectif c’est d’avoir 30 % de femmes dans cette première promo », a expliqué Laurent Solly.
« On assume le côté ‘‘discrimination positive’’ et ‘‘diversité’’, on ne regarde pas les CV », a souligné de son côté Frédéric Bardeau.
En octobre 2021, Meta avait annoncé son intention de créer 10 000 emplois en Europe d’ici à 5 ans pour construire le « métavers », nouvelle priorité stratégique du groupe américain. Une ambition qui devrait permettre de répondre à la demande future des entreprises, en recherche de compétences et métiers liés au « métavers ». « 80 % des métiers de 2030 ne sont pas encore inventés, c’est donc maintenant qu’il faut le faire », ont souligné encore les deux partenaires.