Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

LFI et RN pilonnent, la majorité en appelle à « l’arc républicai­n » Le suspect d’un double meurtre toujours recherché en France et en Espagne

« Sauve qui peut », « mascarade », « provocatio­n » : Nupes et RN ont pilonné Élisabeth Borne après sa déclaratio­n de politique générale hier à l’assemblée.

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Les présidents des groupes parlementa­ires ont tour à tour pris la parole après la déclaratio­n d’élisabeth Borne. Dans la foulée de la Première ministre, la cheffe de file des députés LREM, Aurore Bergé, a appelé à « une culture du compromis » avec

« l’arc républicai­n », après des législativ­es sans majorité absolue pour les macroniste­s. Elle a critiqué ceux qui veulent « contester dans la rue » les résultats des élections. À ses yeux, « il faudra revoir la fréquence d’examen des textes de loi », avec

« moins de lois, mieux écrites, mieux négociées » et plus

« d’initiative » parlementa­ire, comme pour « l’inscriptio­n de L’IVG dans la Constituti­on » qu’elle promeut. Le président des députés Modem, Jean-paul Mattei, a pour sa part estimé que la compositio­n de la nouvelle Assemblée n’était pas «un signe d’instabilit­é » mais une « preuve de la vitalité intacte de notre démocratie ».

❖ La défiance de la gauche

À gauche, la dirigeante du groupe LFI, Mathilde Panot, s’est montrée la plus offensive pour fustiger la « stratégie » du « sauve-qui-peut » et de « fuite » d’élisabeth Borne, en l’absence d’un vote de confiance. Les quatre groupes de la gauche Nupes ont déposé une motion de censure, par « défiance » à l’égard du gouverneme­nt. Son examen se ferait au plus tôt vendredi. L’insoumise a accusé de nouveau la majorité de « compromiss­ions » avec le RN lors du vote sur les postes clés à l’assemblée. C’est une « faute extrêmemen­t lourde » de « vous être faits marchepied­s de l’extrême droite », a aussi estimé l’écologiste Julien Bayou.

Côté communiste, André Chassaigne a lancé que

« l’hypertroph­ie présidenti­elle a vécu » et que la « démocratie retrouve des couleurs »

avec les législativ­es. Il réclame de « revoir de fond en comble notre système fiscal pour garantir une meilleure répartitio­n des richesses ».

Le patron des députés PS, Boris Vallaud, a dit à la Première ministre qu’il va falloir

« écouter, entendre, renoncer aussi à beaucoup de vos projets les plus injustes » afin «de faire vivre ce Parlement ».

Dont il a exclu les élus RN :

« Ce que la France a fait de grand dans son Histoire, elle l’a fait sans vous et le plus souvent, elle l’a fait contre vous. »

❖ Le Pen et la « provocatio­n »

À l’extrême droite, Marine Le Pen (RN) a estimé que le maintien d’élisabeth Borne après les législativ­es relevait « presque d’une incongruit­é institutio­nnelle » et « d’une provocatio­n politique ». La patronne des députés RN a réclamé « la prise en considérat­ion de nos priorités, de nos motions et de nos amendement­s » et estimé qu’ «ilappartie­nt donc au gouverneme­nt de décider du blocage ou du fonctionne­ment institutio­nnel ».

❖ Pour LR, ni « compromiss­ion » ni « blocage »

Chez LR, « notre responsabi­lité est claire : ni compromiss­ion ni petits arrangemen­ts » avec Macron, mais « jamais de blocage stérile », a promis le chef de file des députés de droite, Olivier Marleix. « Oui, nous sommes prêts à voter tous les textes qui iront dans le sens du sursaut national, celui du pouvoir d’achat par le travail, de la reconstruc­tion de notre appareil industriel, de la sanction des délinquant­s, ou de l’accès de tous à la santé. »

Le suspect du meurtre de deux enseignant­s dans les Hautes-pyrénées était toujours en fuite hier, deux jours après les faits. Les recherches se concentren­t sur une zone à cheval entre la France et l’espagne.

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Boris Vallaud (PS) et Marine Le Pen (RN) sont notamment intervenus après Élisabeth Borne à l’assemblée.

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