Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Le plagiste évincé souhaite relancer la procédure
Patrick Gabard a exploité Le Neptune durant des décennies. Son éviction, lors des derniers appels d’offres, et la tournure des événements, suscitent chez lui, un profond ressentiment. Qu’il exprime dans une lettre adressée au maire et à Nice-matin : « étant le premier lésé dans cette affaire d’attribution du lot numéro 7 ex-le Neptune plage, je me pose légitimement cette question : comment, seulement après tout juste deux saisons, la concession initialement accordée pour douze ans, change subitement de mains avec, au passage, une belle plus-value pour les vendeurs de cette DSP obtenue gratuitement ? Je souhaitais poursuivre cette aventure et ce, après trente-cinq ans de bons et loyaux services, en compagnie de mon épouse et de mes enfants prêts à reprendre le flambeau. Nous avons été évincés avec une retraite forcée, ma famille au chômage et notre avenir compromis. Manifestement, les critères d’engagement et d’investissement du repreneur n’ont pas été respectés et ma colère est grande aujourd’hui vis-à-vis de la Métropole sur le choix de ce dernier (...) .Je n’ai rien contre le rachat de l’intégralité des parts sociales par l’hôtel Le Negresco avec lequel j’ai entretenu d’excellents rapports professionnels pendant plus de trente-cinq ans mais il me semble souhaitable que la Métropole relance une procédure de mise en concurrence lorsqu’un plagiste renonce à exploiter lui-même sa plage. »
« Le caractère public de ce domaine implique que nul ne peut s’arroger le droit de prétendre à un droit acquis au maintien de son entreprise pour l’exploitation d’une délégation de service public qui y est établie » ,rétablit la Métropole qui rappelle que « le cahier des charges préétabli entraîne un classement des candidats. Et, potentiellement, l’éviction d’un délégataire historique au bénéfice d’une nouvelle société qui a objectivement présenté une meilleure offre. »