Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Nice dans la peau

Invaincu après vingt-quatre combats pros, Yazid Amghar défie le Nicaraguay­en Ramiro Blanco. Le Niçois d’adoption va boxer sous les couleurs du PCN pour la première fois.

- CHRISTOPHE­R ROUX

Boxer est une mise à nu et un hymne au courage. Les gants distribuen­t les coups et déplument les certitudes. La sueur et la douleur sont vos compagnons de route. Mais le noble art porte fièrement son nom et récompense ses fidèles serviteurs. Yazid Amghar est de cette caste. Son coeur bat entre les cordes depuis qu’il a 12 ans. Après s’être partagé entre boxe française, kick-boxing et boxe thaï, le gamin des Mureaux (Yvelines) change de voie. Convaincu d’avoir fait le tour, il s’offre un nouveau défi, d’autres frissons. La boxe anglaise l’enivre à 22 ans. Dix ans plus tard, pro et invaincu après vingt-quatre combats, il vient chercher le respect de ses pairs et la récompense de ses efforts, demain à Nice.

Entorse et changement­s d’adversaire

Aux studios de La Victorine, devant sa famille et ses proches, le Niçois d’adoption veut écrire une belle histoire. Son combat contre le Nicaraguay­en Ramiro Blanco doit lui servir de tremplin. Le Caribéen affiche 18 victoires, 10 défaites et 3 nuls en 31 combats. Agé de 26 ans, il vient d’enchaîner sept défaites de rang et n’était pas le challenger n°1. Il a profité des forfaits de Nazri Rahimov et Juan Pablo Ojeda pour s’inviter sur la Côte. L’ukrainien et l’argentin ont jeté l’éponge, plombés par la Covid et un genou. Ces aléas ont perturbé Amghar à trois semaines puis à quelques jours du combat. Et la WBA, l’une des fédération­s internatio­nales, a redessiné son calendrier. L’azuréen de 32 ans devait jouer la ceinture interconti­nentale des légers mais tout est tombé à l’eau. Pour décrocher la timbale à la rentrée et se rapprocher d’un duel pour une ceinture mondiale, il devra se défaire de Blanco.

Il n’a plus combattu depuis un an et demi et soigne les stigmates d’une entorse de la cheville survenue il y a deux semaines. Le Niçois se serait passé de ces galères mais il fait front. « Je m’adapte, relativise-t-il. J’ai quand même eu la chance de faire un camp d’entraîneme­nt de très haut niveau. Je ne me suis pas limité à un style de boxe. J’ai boxé des gauchers, des droitiers, des boxeurs de style mexicain et aériens. J’ai aussi croisé les gants avec Christ Esabe et Khalil El Hadri, de très bons boxeurs français. »

« C’est un artiste »

Ce combat, c’est aussi celui du Pugilist Club Niçois (PCN), son QG depuis quelques mois. Une famille et un étendard dont il portera les couleurs pour la première fois sur un ring. Plus qu’un symbole. « J’ai fait mon premier combat à Nice en 2012 place Masséna (avec son ancien club des Mureaux, NDLR). Je me sens aujourd’hui 100 % Niçois. Je le dis avec le coeur. Je veux marquer une nouvelle étape dans mon histoire avec cette ville », affirme le champion de l’union Européenne EBU. « C’est un scientifiq­ue et un artiste, l’encense son président Jacques Strocchio. Quand d’autres sont seulement violents, Yazid amène de la légèreté. » Avec ses gants du bonheur, il transmet des émotions.

LE PROGRAMME

À partir de 18h

✓ Combats loisirs avec des boxeurs du Hall Boxing, le club de Yazid Amghar.

✓ Quatre combats amateurs et de niveau régional suivront.

- Moins de 60 kg, 3X3’ :

Hugo Saoli (PCN) - Maxime Carle (L.K. Toulon) - Moins de 69 kg, 3X2’ :

Emin Finisku (PCN) - Wesley Buruvant (ASO Antibes) - Moins de 69 kg, 3X2’ :

Raphaël Sandulescu (PCN) - Félix Cominge (M.C. Marseille) - Féminines, moins de 60 kg, 3X2’ : Oriane Meifredi (PCN) - Sophia Raoudy (ASO Antibes)

À partir de 19h30

✓ Trois combats profession­nels :

1. Elie Konki - Jerson Larios (ESP)

En 6 rounds de 3 minutes (catégorie super-coqs).

2. Adji Sangare - Daniel Mendoza (ESP) En 6 rounds de 3 minutes (catégorie moyens).

3. Yazid Amghar (PCN) - Ramiro Blanco (NIC) En 10 rounds de 3 minutes (catégorie légers).

À partir de 22h

✓ Diffusion du film Rocky sur grand écran.

Entrée libre sous réserve de places disponible­s. Studios de La Victorine, au 16 av. Edouard-grinda à Nice

Alors qu’il devait affronter le Vénézuélie­n Sander Diaz dans l’un des trois combats profession­nels de la soirée, Elie Konki a dû changer d’adversaire. Le Sud-américain a contracté la Covid et il a été remplacé hier par l’espagnol Jerson Larios.

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Konki change d’adversaire
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Le Parisien s’est installé à Nice il y a plus d’un an. Il y a ouvert une salle de boxe. La capitale azuréenne n’est plus la destinatio­n de ses vacances de jeunesse. Elle est devenue sa ville de coeur.

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