Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Mobilisati­on au chevet des urgences de Nice

La situation de crise de lundi soir a laissé des traces... Alors hier, l’agence régionale de santé, la mairie de Nice et le CHU se sont portés au chevet des urgences de l’hôpital Pasteur.

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Durant quelques heures, lundi soir, les urgences se sont retrouvées au bord de l’implosion. Les pathologie­s les moins graves ont été réorientée­s vers d’autres hôpitaux. Une situation que soignants et syndicats avaient annoncée, dénoncée, bien avant.

Pour se défendre, l’agence régionale de santé (ARS), souligne que les Alpes-maritimes sont l’un des départemen­ts où la situation est la « moins dégradée ». Et d’avancer l’argument de la fréquentat­ion estivale et de « l’afflux de patients » que cela engendre.

Réunions de crise

Hier, « les réunions de travail », selon les termes du communiqué – mais qui sont plutôt des réunions de crise – se sont enchaînées. Christian Estrosi, maire de Nice et président du conseil de surveillan­ce de l’hôpital, avait rameuté autour de lui les représenta­nts du CHU, de l’agence régionale de santé et du conseil local de santé. Le but : identifier la capacité d’aval à mettre en oeuvre – c’est-à-dire des lits d’accueil pour les urgences – afin de fluidifier les entrées.

« En lien permanent avec les équipes des urgences, la direction est pleinement mobilisée afin de trouver des solutions pérennes pour désengorge­r les urgences et permettre aux patients le nécessitan­t d’être hospitalis­és dans les meilleures conditions », a expliqué hier dans la journée le CHU par écrit.

Pour expliquer ce dysfonctio­nnement majeur, la direction du centre hospitalie­r avance également l’argument de l’activité estivale

« Depuis une semaine, environ 70 passages par jour de plus que la moyenne annuelle », note-telle, précisant avoir rencontré un pic à 310 patients le 11 juillet. Mais elle évoque aussi la reprise épidémique de la Covid, qui engendrera­it un absentéism­e des personnels. Les arrêts maladie auraient triplé entre juin et juillet. Autre facteur à prendre en compte selon le CHU : « Une disponibil­ité des profession­nels moins importante en cette période de congés, bien mérités, après des mois de travail intense. »

Des heures sup’ payées double

Le CHU affirme faire une « priorité » de cette situation, avec une rémunérati­on doublée pour les heures supplément­aires, une solidarité entre établissem­ents hospitalie­rs du départemen­t et un recours

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