Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Mission accomplie
Ni cocorico, ni feu d’artifice : les Bleues ont peiné pour dominer la Belgique (2-1) mais elles ont empoché leur billet pour les quarts de finale de l’euro avec de l’avance, une réussite ternie par l’inquiétante blessure de leur star d’attaque Marie-antoinette Katoto.
L’inquiétude
La sortie précoce et grimaçante de la serial-buteuse constitue un sérieux accroc dans le plan de l’équipe de France, pourtant bien exécuté du point de vue arithmétique. Les prochains bulletins médicaux seront très attendus concernant «MAK», revenue en béquilles après la mi-temps... En attendant, la formation de Corinne Diacre s’est facilitée la vie dans ce premier tour, avec une qualification et une première place de groupe déjà acquise avant même d’affronter l’islande lundi. Les Bleues ne vont pas quitter de sitôt le petit New York Stadium (moins de 8.200 spectateurs hier) puisqu’elles y passeront leur premier test capital, le 23 juillet en quarts, probablement face à la Suède, vice-championne olympique, ou aux Pays-bas, championnes d’europe en titre. Le niveau d’adversité montera assurément de plusieurs crans, après la balade initiale électrisante contre l’italie (5-1) et le succès beaucoup plus étriqué face à la Belgique, équipe méritante malgré son plus faible pedigree.
Au rang des bonnes nouvelles, l’équipe de France peut compter sur l’explosivité de ses côtés pour dynamiter les blocs regroupés, avec deux paires déjà très bien rodées: Sakina Karchaoui et Delphine Cascarino à gauche, Eve Perisset et Kadidiatou Diani à droite.
Les ratés
Le diamant Diani a encore brillé avec des chevauchées, des dribbles et une présence précieuse dans la surface, comme sur l’ouverture du score précoce où sa tête piquée a fait mouche sur un centre de Karchaoui (6e, 1-0). Mais les Bleues se sont fait surprendre sur le premier tir des Red Flames, signé Janice Cayman (36e, 1-1). L’égalisation a mis en évidence le caractère friable de l’arrière-garde tricolore. Laissée sur le banc quatre jours plus tôt, à la surprise générale, Mbock n’a cependant pas gambergé longtemps car c’est de sa tête qu’est venue la libération (41e, 2-1) après un centre fort de Clara Matéo. Ouleymata Sarr (68e) et surtout Wendie Renard (90e) ont eu l’occasion d’offrir un score plus flatteur aux Bleues, mais la remplaçante de Katoto a manqué sa reprise puis la capitaine a raté son penalty.