« Le tapage nocturne ? 50 % de nos interventions le week-end »

Disco et gyrophares. Même s’ils ne sont pas invités, les gendarmes sont de la partie dès le vendredi soir. « Le weekend, les tapages nocturnes représentent 50 % de nos interventions », indique la gendarmerie du 06 qui retrouve une rythmique familière… « Après deux étés plus calmes puisque liés à la pandémie, on constate que l’on repart sur les tendances de 2019. » Du monde qui se rassemble. Pour célébrer les vacances, une liberté retrouvée. Une addition qui, évidemment, fait du bruit. Beaucoup de bruit : « Les zones urbanisées sont clairement les plus en proie à ce type de nuisances. Les espaces sont restreints et la population dense. »

Tapage au village

Sauf que cette année, il semble bien que la problématique gagne du terrain… « On constate un phénomène nouveau. L’arrière-pays est aussi le théâtre de tapages. » Comment cela s’exprime ? « Ona affaire à des réunions entre amis, des rendez-vous familiaux qui se déroulent à la campagne. Des groupes de vingt à trente personnes qui s’installent et viennent perturber le calme auquel les riverains sont habitués. On a même du tapage dans les rues de certains petits villages dans les vallées ! » Concernant les fameuses fêtes dans les villas de location ou chez des particuliers, une problématique de taille se pose : atteindre l’organisateur de l’événement. « Un simple appel ne suffit pas. Il faut que l’on constate sur place et que l’on puisse rencontrer les personnes en charge de la soirée. Ce n’est pas toujours simple parce qu’il faut trouver un accès jusqu’à elles. C’est un peu la même chose qu’avec les bateaux en mer qui font la fête en posant l’ancre au large de Monaco. » Et lorsqu’il s’agit de calmer l’ambiance, celle-ci peut aussi gagner en tension : « Souvent les tapages nocturnes sont liés à l’alcool ou aux produits stupéfiants. »Là, ce n’est plus la même chanson…

(Photo C. T.) Les gendarmes sont de plus en plus appelés dans l’arrière-pays.