Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Même angoisse avec la Cagne
Récemment, une soixantaine de personnes ont assisté à la première des
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deux réunions publiques de prévention des risques d’inondations, à Cagnes-sur-mer. Les interlocuteurs ont
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distillé quelques conseils et clés de compréhension pour agir efficacement quand la nature se déchaîne (3).
Puis les riverains ont pris la parole. Au coeur des inquiétudes : la Cagne et son nettoyage. Notamment de l’allée des Bugadières jusqu’aux villas Adriana (chemin des Canebiers), à en croire une habitante.
La difficile gestion des cannes de Provence
« Des roseaux ont poussé, si jamais il y a une grosse crue…, craint cette dame avant d’enchaîner. J’aimerais que ce soit nettoyé, tout le parking des Canebiers pourrait être inondé. »
Ses propos ont rapidement été appuyés par d’autres membres de l’assemblée, certains avançant même que « rien n’est fait. »
Conseiller municipal délégué aux risques majeurs, Bernard Mouret, a tenté de comprendre. « Vous avez le sentiment que ce n’est pas propre ? », interroge-t-il. Réponse sèche d’un riverain : « Ce n’est pas un sentiment, c’est sûr. »
L’élu s’est engagé à « prendre connaissance de ce sujet précis ». Il n’a pas été seul à échanger avec les Cagnois. Un agent de la police municipale a également apporté quelques éléments. «On a travaillé sur l’une de ces parties avec mon collègue et on n’a pas constaté d’anormalités. [...] Il n’y a pas d’arbres en travers. »
La présence parfois massive de cannes de Provence semble interpeller. Cette plante vivace peut-elle poser problème ? « On n’a jamais eu de problématiques avec les cannes de Provence, elles se couchent [en cas de crues] », a indiqué l’agent municipal. Bernard Mouret a assuré que la Ville suivait l’évolution de la Cagne. « Nous faisons ce qu’il faut pour nettoyer dans 80-90 % des cas. On exige que le cours d’eau soit propre, en demandant aux propriétaires de nettoyer le bois mort. »
Contacté après la réunion, le conseiller municipal a apporté quelques précisions. « Les cannes de Provence sont protégées, il n’est pas possible de les retirer. On peut les couper mais on ne peut pas draguer le fond du fleuve, c’est interdit. [...] Lorsque les gens regardent le fond de la Cagne, ils voient quelque chose de verdoyant avec pas mal de végétation. Mais il ne faut pas confondre ça avec des encombrants comme les bois morts. » Bernard Mouret s’est également engagé à aller sur place. Et sur ce genre de dossiers, la Ville s’appuie notamment sur sa brigade de l’environnement, créée en 2012.
1. Une seconde réunion s’est tenue au Val Fleuri.
2. La Ville de Cagnes-sur-mer, le Smiage (syndicat mixte pour les inondations, l’aménagement et la gestion de l’eau), la Métropole et la protection civile étaient représentés à cette réunion.
3. Nous y reviendrons dans une prochaine édition.