Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Pour éviter que la culture ancestrale ne meure : gros plan sur l’exposition
Il y aura une dizaine de bonsaïs au Musée départemental des arts asiatiques. Tous des pins Akaishi Goyomatsu. Les plus beaux de l’île de Shikoku, parés d’un feuillage persistant constitué par cinq aiguilles au vert très vif. C’est une première. On la doit à une conjonction de circonstances. Ou peut-être à un alignement des étoiles...
Perpétuer la tradition
Le bonsaï center est dans la boucle de l’événement. Au même titre qu’un couple de retraités, récemment installés à Nice. Lui, Max-michel Grand, a travaillé dans la haute couture. Elle, Akiko Grand, japonaise, a une amie. Cette amie connaît Junichi Moritaka, né et élevé au milieu de plantations de bonsaïs de Shikoku. Il a 63 ans et il est ingénieur spécialisé dans le béton.
En 2006, après la disparition de son grand-père, grand cultivateur de bonsaïs, il décide de lui succéder et de perpétuer la tradition ancestrale et familiale. D’autant plus qu’en quelques décennies, le mode de vie des Japonais a changé, les producteurs ont vieilli et une forte concurrence d’autres pays asiatiques voisins du Japon, cultivent des bonsaïs bas de gamme, mais peu chers. Pour éviter la disparition des spécimens top niveau et à la longue histoire, Junichi Moritaka se met à promouvoir les bonsaïs à l’export, notamment en Europe, à travers son association, co-organisatrice de l’exposition.
Jusqu’à 8 900 euros
Les bonsaïs stars du week-end, sont chez Jonathan depuis janvier.
Pour des raisons sanitaires, il a fallu s’y prendre à l’avance. Très prisés, très chers (évalués entre 2 900 et 8 900 euros), ils s’apprêtent à rejoindre une autre exposition en cours au musée de l’arénas : celle du peintre-dessinateurgraveur du XVIIIE siècle, Hokusai, célèbre pour La grande vague de Kanagawa.
Une autre bonne raison de se laisser emporter par la magie nippone.