Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Des passants interpellent un voleur de montre à Ste-maxime
Si Bilal A. a comparu en début de semaine devant le tribunal correctionnel de Draguignan, c’est évidemment à cause de son comportement délictuel. Mais aussi grâce à la vivacité de deux passants qui ont permis l’interpellation dimanche dernier de ce ressortissant espagnol, quelques secondes après un vol de montre dans les rues de Saintemaxime.
Comme souvent en pareil cas, les caméras de vidéosurveillance de la ville ont tout filmé. Les déambulations de la victime, une touriste belge. Mais aussi l’arrivée d’une Ford Kuga avec trois hommes à son bord. Puis la filature de G. par Bilal et un complice.
Deux ans d’emprisonnement
« Après quelques instants, on voit un homme portant un sweat à capuche arracher la montre au poignet de la victime et les deux auteurs partir en courant dans le même sens », décrit le procureur David Malicot. Bilal n’ira pas bien loin, arrêté dans sa fuite par deux badauds courageux. Sur lui, les policiers municipaux retrouvent la montre, une Audemars Piguet d’une valeur de 32 500 €, cassée.
Pour ne rien arranger à son affaire, la victime et les témoins du vol le reconnaissent formellement. Pourtant, face au tribunal, le prévenu fait preuve d’un aplomb qui confine à l’absurde : « Je n’ai rien volé. Je sortais du casino et je vois Mourad, qui m’a emmené depuis l’espagne en Blablacar, partir en courant après avoir volé la montre. J’ai eu peur et je l’ai suivi. Il l’a fait tomber et je l’ai ramassée. Je voulais la rendre. Je ne suis pas un voleur, je suis venu dans le Var pour acheter des voitures et prendre des photos.»
Les réquisitions du ministère public – 3 ans d’emprisonnement – l’ont-elles ramené à la raison ? Alors que son avocat plaide de façon acrobatique dans le sens de son positionnement, le trentenaire avoue à demi-mot : « C’est la première fois que je fais ça, ma vie est détruite. »
Il est condamné à deux ans d’emprisonnement. Ses complices, eux, ont réussi à prendre la poudre d’escampette.