Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Huit ans après l’accident de Jules Bianchi, la même négligence...
La présence d’un engin de dépannage sur la piste du Grand Prix du Japon a fait resurgir le souvenir de l’accident qui avait causé la mort du Niçois Jules Bianchi sur ce même circuit de Suzuka en 2014. L’incident, qualifié de « pire qu’inacceptable » par le directeur de l’écurie Alfa Romeo, Frédéric Vasseur, s’est passé au 2e tour sous régime de drapeau rouge quand les pilotes roulaient pour revenir aux stands, sous une pluie battante et avec une très mauvaise visibilité.
Philippe Bianchi : « Aucun respect »
C’est dans des circonstances proches que Bianchi, jeune espoir de la F1 française, avait connu un accident qui lui a été fatal, au 42e tour du GP du Japon, le 5 octobre 2014. Sous la pluie, Bianchi avait perdu le contrôle de sa Marussia dans le virage 7 et sa monoplace s’était encastrée sous un engin de levage qui finissait d’évacuer la Sauber de l’allemand Adrian Sutil, sortie de la piste au tour précédent. Le pilote ayant grandi à Brignoles était mort après plusieurs mois de coma à Nice, sa ville natale, en juillet 2015.
« Aucun respect pour la vie des pilotes, aucun respect pour la mémoire de Jules, incroyable », a écrit sur Instagram son père Philippe Bianchi, capture d’écran de l’incident à l’appui.
Pierre Gasly : « J’aurais pu me tuer »
L’incident a provoqué la colère de nombreux pilotes dont Pierre Gasly (Alphatauri), passé à proximité de l’engin de dépannage. « C’est inacceptable ! Comment c’est possible ? Je n’arrive pas à y croire », s’est énervé le Français dans une séquence en caméra embarquée de F1TV. « J’aurais pu me tuer ! », a-t-il martelé un peu plus tard, une fois rentré dans son stand. Et d’ajouter au micro de Canal + : « C’est irrespectueux envers Jules, envers toute sa famille. Je suis juste heureux d’être en vie ».
« La visibilité était nulle, on sait ce qui s’était passé en 2014 », a aussi commenté Charles Leclerc (Ferrari), dont Bianchi était le parrain sportif.