Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Les aveux de Marlène Dietrich font débat

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Le capitaine de la brigade criminelle vient de terminer sa très longue déposition. L’analyse de la téléphonie de Semaan Mansour permet de le suivre dans ses pérégrinat­ions nocturnes et confirme son implicatio­n dans la disparitio­n de Thibault Fenu. Le policier, directeur de l’enquête, le démontre avec applicatio­n. Quel rôle a joué Marlène Dietrich dans ce drame, elle qui a multiplié les versions ? L’écoute de ses conversati­ons, notamment avec deux de ses fils, laisse penser qu’elle cherche à cacher la vérité sur cette affaire. A la seconde audition dans les locaux de la police judiciaire, la mère de famille passe des aveux. Elle a bien assisté à la bagarre fatale. Elle a entendu le craquement des vertèbres du malheureux. Elle a ensuite participé à la dissimulat­ion du cadavre, ce qu’elle nie désormais.

Me Gérard Baudoux reproche aux enquêteurs des méthodes déloyales. Il lit des extraits de PV sur lequel un policier prévient Marlène Dietrich : « Nous vous informons que suite à des écoutes téléphoniq­ues, vos enfants sont en garde à vue. » La gardée à vue s’étonne alors, rappelle que l’un de ses fils est handicapé mental. Me Baudoux estime qu’il s’agit d’une « pression » « d’une méthode peu déontologi­que » .Ledirecteu­r d’enquête n’est pas d’accord avec lui. Le pénaliste lance une nouvelle banderille. Il cite encore le policier qui interroge Marlène Dietrich : « Il doit bien y avoir une raison pour laquelle votre fils Yann s’attribue (1) le meurtre de Thibault Fenu. » Me Baudoux s’étrangle : «Maisà quel moment dans la procédure Yann a-t-il passé des aveux ? » L’avocat ironise : « Vous allez me faire revoir mon avis sur la réforme de la police judiciaire...»

1. Le prénom du mineur a été modifié.

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