Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Valérie Brunelli-gorzegno démissionne : l’opposition de Cagnes fragilisée
Tout d’un coup, elle demande la parole. « Puis-je faire une déclaration Monsieur le maire ? » Son émotion – en plein conseil municipal de Cagnes-sur-mer jeudi – est palpable.
Valérie Brunelli-gorzegno, élue sur la liste d’opposition « L’union pour Cagnes » – menée, notamment par Philippe Touzeaumenoni – se penche vers le micro. Silence
(1) dans la salle de l’hôtel de ville.
Va-t-elle rouler pour le maire ?
Elle débute et ne tarit pas d’éloge sur la politique menée par Louis Nègre : « J’ai constaté une forte cohérence entre les promesses qui avaient été faites et les actions quotidiennes sur le terrain. » Et de vanter la « bonne gestion de l’argent public de la Ville, une gestion en bon père de famille ». A ses côtés, Philippe Touzeau-menoni est tout ouïe. L’opposante rappelle qu’elle a voté le budget de la commune en mars et en profite pour tacler son « camp » qui n’a pas « proposé de contre-budget ».
Valérie Brunelli-gorzegno s’adresse, ensuite, particulièrement au maire : « Bien que je siège dans l’opposition, vous avez toujours étudié et répondu favorablement à mes propositions dont la plupart ont abouti. » Elle cite, notamment, la création du marché-concert en faveur des vallées. « À chaque fois, j’ai constaté un esprit constructif et ouvert ».
Et de lâcher le morceau : « Pour toutes ces raisons et parce que ma philosophie est d’être au service de tous les Cagnois et non pas d’un groupe qui peut s’opposer : j’ai pris la décision de quitter la liste Union pour Cagnes. Et de reprendre ma liberté pour continuer à agir en mon âme et conscience pour ma ville. Pour les Cagnois. Pour tous. » Applaudissements appuyés de la part de la majorité, évidemment, mais également de Josiane Piret et Jean-paul Perez du groupe d’opposition de l’alliance des droites. Louis Nègre semble jubiler mais joue la sobriété. « Merci, Madame, pour cette déclaration. Effectivement, vous me paraissez objective. »
1. Composée également de Martine Gibelin et de Lionel Dolciani.